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Opération Sassou candidat unique du Nord : la police encercle le domicile de Mokoko

General Mokoko
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L’air est lourd ce samedi soir 13 février à Brazzaville, et pas seulement en raison de la touffeur nocturne et d’un ciel orageux. Peu après 21 heures locales, des policiers en civil et en uniforme ont pris position au centre-ville, entre l’hôtel Mikhael et l’ambassade du Congo Kinshasa voisin. Visé par ce dispositif, le général Jean-Marie Michel Mokoko compte les heures, entouré de sa vieille mère et de sa garde rapprochée sur le qui-vive.

Le Monde Afrique (14/2)

Brazzaville : la police encercle le domicile du général Mokoko, candidat présidentiel

(...) Le général Jean-Marie Michel Mokoko compte les heures, entouré de sa mère âgée et de sa garde rapprochée sur le qui-vive.

C’est bien de lui qu’il est question, à 2,5 km de là, au palais présidentiel.. Le général Jean François Ndenguet, qui dirige la police, s’y entretenait avec le chef d’Etat, Denis Sassou-Nguesso, du sort à réserver à cette figure de la vie politique congolaise devenue en quelques jours leader populaire de l’opposition – et bête noire du régime. Jean-Marie Michel Mokoko, joint au téléphone par Le Monde Afrique, se veut « serein », même s’il ajoute que « tout peut arriver dans ce pays » qu’il espère diriger, s’il est élu lors de l’élection présidentielle prévue le 20 mars. « Je n’ai pas peur de mourir ou d’être arrêté par des serviteurs de dirigeants qui considèrent ce pays comme leur patrimoine personnel », dit-il.

Quelques heures plus tôt, dans l’après-midi, il était acclamé par un aréopage d’opposants à Denis Sassou-Nguesso, de sympathisants et de curieux entassés dans la salle comble de conférences du palais des Congrès de Brazzaville. Le général, qui était encore conseiller du président chargé des questions de paix et de sécurité le 3 février, date de sa démission, et qui représentait l’Union africaine en Centrafrique, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle. Son allocution a présenté les grandes lignes de son programme, et dénoncé le « désarroi du peuple et le désespoir de la jeunesse », « l’accentuation de la pauvreté », « la dégradation de l’Etat » (...)

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