Après deux jours de garde à vue dans les locaux de la DGST, police politique de Sassou, Monsieur 8%, le général Mokoko a été déféré devant le Procureur Oko Ngakala, un membre du clan mbochi au pouvoir à Brazzaville. Celui-ci a requis sa détention provisoire dans le cadre de l’affaire de la vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et tournée en 2007.
Communiqué de presse du FROCAD suite à l'arrestation du général Mokoko
Suite à l’arrestation du général Jean Marie Michel Mokoko, candidat à l’élection présidentielle anticipée du 20 mars 2006, la Coordination des Présidents du FROCAD-IDC, composante J3M s’est réunie en urgence le 15 juin 2016 à Brazzaville.
Mokoko « S’il [Sassou] affirme qu’il a gagné les élections, est-ce moi qui l’empêche de gouverner le pays ? »
Pourquoi on attend de moi que je reconnaisse les résultats ? Moi je ne reconnais pas les résultats. Si on pense que quelqu’un a gagné les élections, il a gagné les élections ! Il a formé son gouvernent ou est mon problème. Pourquoi on veut absolument que moi je reconnaisse ?
Général Mokoko : « Rien ne me fera reconnaître une élection que je conteste, pas même ce siège digne du moyen-âge, où on cherche à m’affamer »
" On m’empêche de m’approvisionner à l’extérieur pour aller chercher de la nourriture ou des médicaments à la pharmacie (…) Rien ne me fera reconnaître une élection que je conteste, pas même ce siège digne du moyen-âge, où on cherche à m’affamer. Je conteste les résultats de l’élection présidentielle car ils ne sont pas conformes à la réalité des urnes ".
Mabanckou à l'Elysée, Mokoko placé en garde à vue par Sassou
Le Président de la République, François Hollande, s’est entretenu avec Alain Mabanckou, romancier franco-congolais et professeur au Collège de France.
Ils ont évoqué la situation en République du Congo.
Comment Paris et Brazzaville tentent de se réconcilier sur le dos du général Mokoko
Ce dimanche 22 mai, M. Ollivier a fait une offre simple. « Reconnaître l’élection et la légitimité de Denis Sassou-Nguesso en échange d’un assouplissement de mes conditions de vie et d’un engagement à une action pacifique dans l’opposition, explique M. Mokoko. M. Ollivier m’a laissé entendre que la France ne ferait plus d’efforts pour moi et les autres opposants, car les relations entre Paris et Brazzaville se normalisent. Il a dit que, d’ailleurs, le lendemain, l’ambassadeur de France au Congo allait venir me voir pour me le dire. »
En danger de mort, Mokoko appelle à l'aide : « Peut-être vont-ils me tuer, mais je ne regrette rien »
Mokoko : « Nous sommes dans un pays où tout peut arriver. Ici, c’est le règne de l’impunité. Il ne faut s’étonner de rien. Si j’avais tenté de fuir, de quitter clandestinement ma maison, quelque chose me serait arrivé sans que l’on sache exactement qui l’aurait fait. Je suis victime, comme bien d’autres, de l’arbitraire (...) Ma seule protection, c’est vous, les médias ».