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Sam, Mai
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Assimilés il y a quelques années à des « rats de jardin », il est surprenant que nos compatriotes soient les seuls dans le pays à verser dans un exercice qui ridiculise à ce point cette partie du territoire national dont la grandeur historique et culturelle est connue de tous.

Pourquoi cette contestation se limite à quelques quartiers seulement, et uniquement dans la capitale Bujumbura ? Un jeune de Nyakabiga s’est fait sa propre opinion : « Ici à Nyakabiga, ce sont des Hutus et Tutsis, mais c’est un quartier avec des intellectuels et des étudiants. Ils consultent des informations sur Internet. Les gens de la campagne, ils ne savent rien. Lorsqu’on leur demande s’ils sont d’accord avec le président, ils te disent avoir besoin de la paix, tout simplement. »

BATOLA Régis, âgé de 28 ans, fils de BATOLA Placide menuisier-charpentier de profession, a trouvé la mort le 13 avril 2015 au Commissariat central de Pointe-Noire, où il était incarcéré depuis le 06 avril. Interpellé le jour même dans la nuit à une veillée au quartier Mpaka, dans l’Arrondissement 3 Tié-tié. BATOLA Régis a été sous-alimenté et confiné plusieurs jours durant dans une cellule exigüe en compagnie d’autres détenus au commissariat central. Ces mauvais traitements ont conduit à son décès.

" Mais, pourquoi, donc, ce diable fait homme, d’apparence joviale, dansant, mangeant et buvant à satiété, mais, dangereux jusqu’à la moelle épinière, ne s’en prendrait-il pas aux chefs de son gang d’empoisonneurs ? Je comprends qu’il ne puisse le faire tant que le travail d’empoisonnement se poursuit de plus belle, presque, quotidiennement, et, que, tout un service, techniquement, outillé y est dédié, chèrement, rémunéré et récompensé ". Diantre !

Après le trou fait dans la serrure des locaux du ministère des Eaux et Forêts du ministre Djombo pour soutirer des centaines de millions appartenant au Fonds forestier, un autre gros trou fait dans le Nguiri (sac) présidentiel ou des hommes de la garde présidentielle se sont servis, chacun à leur tour sans compter et sans que personne ne s'en rende compte jusqu'à ce le locataire du Palais découvre que " La souris qui te range les pieds se trouve sous ton lit " !

Ce 26 avril, de même, Denis-Christel Sassou-Nguesso  fils de son père, a participé dans la ville océane, place Lumumba, à un meeting d’associations du PCT appelant au changement de constitution. Sous haute protection militaire et malgré des billets de banque distribués à tour de bras, la manifestation a tourné au fiasco sur le plan de la participation populaire. On l’aura compris : le grand meeting de l’opposition ayant été initialement prévu le 25 avril, on avait voulu, dans les officines de Talangaï, faire de l’ombre et répondre à cette grande manifestation.

La recrudescence des multiples accidents vasculaires cérébraux enregistrés ces dernières années, au sein de la population est fortement corrélée à l’effondrement de toutes les structures vitales de proximité et à ce yoyo déroutant généralisé. D’où une mortalité impressionnante dont les chiffres volontairement biaisés sont régulièrement indisponibles. Là où les populations bottent en touche en incriminant des supposés sorciers dans les familles, c’est en réalité, le résultat des graves dysfonctionnements de l’action publique et du pouvoir qui les régit.

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