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La réponse des Congolais à Dame Sassou

Congo B
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Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond depuis des lustres au Congo de Sassou. Tous les Congolais s’accordent à le dire et à le reconnaître, y compris dans les milieux proches du pouvoir. Comment cela a-t-il pu échapper à Madame Sassou, dans un Etat policier qui se respecte comme le leur ? Okemba, Obara, Ndenguet et tous leurs agents de renseignements auraient-ils failli à leur mission première, qui consiste à épier et consigner tous les gestes des Congolais, y compris ceux de l’étranger, interdits de séjour au pays pour avoir dénoncé les dérives autocratique d’un régime qui a tout volé, tout pillé, régnant par la terreur et n’hésitant pas à tuer de paisibles citoyens ou à jeter des opposants en prison ? Pas vrai. Madame Sassou qui ne manque pas de culot joue à la politique de l’autruche en feignant tout ignorer. C’est la preuve manifeste, qu’elle, son mari et tout leur clan, prennent les Congolais pour de parfaits abrutis. C’est insupportable, comme ici dans cette vidéo enregistrée et diffusée sur l’organe de propagande du pouvoir illégal au Congo Brazzaville.

Comme ça, des égarés seraient venus, devant votre bien mal acquis en France, troubler votre séjour médical pendant trois jours ? Et, comble de tout, elle leur pardonne ! Non Madame, si égarés il y a, ce serait soit vous, soit votre mari, tout du moins, ils sont à chercher dans votre camp.  Pourquoi ? Parce que tous ceux et celles que vous traitez d’égarés, sont ceux que vous avez sacrifiés sur l’autel de votre pouvoir que vous avez décrété comme un bien familial. Ceux et celles que vous traitez d’égarés, sont ceux dont vous avez contraint les parents à une vie de pauvres damnés. Ces égarés dites-vous, sont justement ceux dont les parents, fuyant vos hommes en armes, vivent dans la forêt dans le Pool quand ils n’y ont pas été carrément tués, depuis avril 2016, au lendemain du holdup électoral, parce que votre mari a décidé que le pouvoir ne devait en aucun cas lui échapper. Ces jeunes que vous traitez de perdus, sont des gens de bonne conscience et de bonne moralité, venus vous demander : qu’avez-vous fait de l’argent des Congolais ? Ceux que vous appelez égarés, sont des orphelins venus vous demander des comptes sur la mort de leurs parents, de Massambat Débat, d’Emile Biayenda, des « disparus du Beach ».

Ils étaient aussi venus vous demander en nombre, ce que vous ressentez, Madame Sassou, devant la détresse de leurs enfants, neveux et nièces, cousins et cousines, assis par terre dans des écoles qui n’ont d’école que le nom, pendant que les vôtres sont envoyés dans des écoles en Europe, Asie, Amérique ? N’est-ce pas là, un crime ?

Plus de 34 ans au pouvoir, pour faire du Congo un ilot de crimes et de misère ? Oui Madame, le pouvoir de Sassou pue le sang des Congolais. Oui, le pouvoir de Sassou pue la misère des Congolais. Voilà ce qu’étaient venus vous dire ces Congolais, comme griefs, contre vous et tout votre clan, sous les fenêtres de votre bien mal acquis, au nom des leurs, bâillonnés sur place au Sassouland, parce que ces égarés comme vous les appelez, ne supportent plus des voleurs, encore moins des criminels.

Parce qu’on est Africain, on doit accepter tout et n’importe quoi, y compris des comportements déviants, qui consistent à tout voler, tout piller, privant les autres de tout ? Justement dans notre culture d’Africains, tout du moins avant l’avènement par effraction de votre mari au pouvoir, le vol, surtout des deniers publics, était proscrit.  Dans notre culture aussi, le parent se devait de donner le bon exemple. A ce titre, il avait tout le respect dû à son rang. 

Quel respect donner à un papa voleur, une maman voleuse ? Absolument aucun ! Tout comme aucun respect n’est dû à un criminel, à un chef de clan qui a plongé de nombreuses familles dans des tragédies. C’est le cas de votre mari, aujourd’hui, traqué dans tous ses déplacements.  Pas donc étonnant que vous le soyez devenue, vous aussi ! Que ressentez-vous au regard de la traque dont vous êtes aujourd’hui la cible ? Des personnes respectueuses de leur dignité, diraient que c’est honteux. Pas vous ? Etre pris pour des pestiférés, mais quelle honte ! Comme Présidents, on a connu Youlou, Massamba Debat, Ngouabi, Yombi, Lissouba. Mais jamais, au grand jamais, aucun d’eux n’a été l’objet d’un tel rejet de la part des Congolais. 

Vous avez manqué une belle occasion de vous taire et de vous faire toute petite. Un conseil Madame : Quand on vient depuis des années se faire soigner en France aux frais des Congolais, et que l’on vit à leur crochet, cramant des millions de leurs francs pour célébrer un caprice, fut-il un anniversaire du côté de Monaco,  on se doit de la boucler, d’autant plus que les Congolais que vous avez réduits au simple rang de pauvres esclaves, eux, vivent dans le dénuement absolu, ne pouvant ni manger, ni se faire soigner dans des hôpitaux de fortune, résultat palpable du système Sassou, ou dans le plus grand hôpital du pays dorénavant fermé, faute d’argent.

Vous, comme tous les autres de votre clan, faites-vous soigner sur place au Congo, dans des hôpitaux mouroirs, au même titre que nos parents. C’est ce qu’étaient aussi venus vous dire à Paris, tous ces Congolais.

Jean Jacques MORAWA

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