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Congo : le FMI exige des " réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance "

politique
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° 17/516

Déclaration de la mission des services du FMI en République du Congo
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le 20 décembre 2017

Une équipe des services du FMI dirigée par M. Abdoul Aziz Wane a visité Brazzaville du 5 au 20 décembre 2017 pour continuer les discussions avec les autorités sur le programme économique et financier du pays et un possible soutien financier du FMI.

À l’issue de la mission, M. Wane a publié la déclaration suivante :

« Les autorités et la mission ont fait des progrès dans la formulation de politiques macroéconomiques et structurelles à moyen terme qui pourraient être soutenues par le FMI. La mission accueille favorablement le projet de budget pour l’exercice 2018, qui contribuera à rétablir la viabilité budgétaire et la stabilité extérieure régionale, tout en augmentant le soutien aux groupes vulnérables, dont les femmes. La mission a également pris note des mesures envisagées par les autorités pour restaurer la viabilité de la dette à moyen terme. Elle a encouragé les autorités à finaliser le recrutement de conseillers juridiques et financiers à cet effet.

« L'économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance. Une récession plus profonde de l'économie non pétrolière en 2017 - avec une baisse de 9,2% - nuit aux segments les plus vulnérables de la population. L’ajustement budgétaire soutenu entrepris depuis 2015 a réduit les déséquilibres économiques, mais ces derniers restent toutefois importants du fait que les marges budgétaires du gouvernement sont presque épuisées. L'accumulation d'arriérés de l'État met en péril l'activité du secteur privé, contribuant aux pénuries de liquidités bancaires et compromettant la provision des services sociaux. La faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques limite la mise en œuvre des lois et règlements, et augmentent les vulnérabilités économiques.

« Les autorités devront faire des réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance pour ancrer les attentes d'un changement positif dans la gestion des ressources publiques. À cet égard, l'équipe du FMI a salué l'intention du gouvernement d'approuver début 2018 une étude sur la gouvernance qui guidera les futures réformes. Ces réformes devraient inclure la mise en place d'un ensemble d'organes indépendants de lutte contre la corruption, la déclaration d'actifs pour les hauts fonctionnaires, la mise en place et le renforcement de mécanismes de contrôle de certaines structures publiques, notamment les sociétés pétrolières publiques et les grands projets d'investissement.

« L'équipe du FMI continuera à travailler avec les autorités au cours des prochaines semaines dans plusieurs domaines, notamment sur le rétablissement de la viabilité de la dette, le renforcement de la gouvernance et le financement adéquat du programme. Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d'être proposé à l'examen du Conseil d'administration ».

L'équipe du FMI rencontré le Premier ministre M. Clément Mouamba, le ministre des Finances, M. Calixte Nganongo ; ainsi que d'autres hauts fonctionnaires. L'équipe a également rencontré des représentants de la communauté diplomatique, du secteur privé, de la société civile et des partenaires du développement.

RELATIONS AVEC LES MÉDIAS
ATTACHÉ DE PRESSE:

 

Notre commentaire

A retenir dans ce communiqué derrière les termes diplomatiques convenus.

"L'économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance. Une récession plus profonde de l'économie non pétrolière en 2017 - avec une baisse de 9,2% - nuit aux segments les plus vulnérables de la population", indique le communiqué final de la mission mercredi soir (...)

La faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques limite la mise en œuvre des lois et règlements, et augmentent les vulnérabilités économiques  (...)

L'équipe du FMI continuera à travailler avec les autorités au cours des prochaines semaines (...) 

Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d'être proposé à l'examen du Conseil d'administration ".

Les réformes exigées par le FMI doivent " inclure la mise en place d'un ensemble d'organes indépendants de lutte contre la corruption, la déclaration d'actifs pour les hauts fonctionnaires, la mise en place et le renforcement de mécanismes de contrôle de certaines structures publiques, notamment les sociétés pétrolières publiques et les grands projets d'investissement ".

Le FMI peut toujours courir. Autant demander à Sassou et à son clan de se faire hara kiri. Sérieusement, Ils ne déclareront jamais leurs actifs, ne créeront jamais d'organes indépendants pour lutter contre la corruption, qui est leur mode de vie normal. Sauf peut-être s'ils nomment à la tête d'un tel organisme de contrôle un certain Oko Ngakala, un homme notoirement réputé pour son indépendance vis à vis du pouvoir...

Donc ce travail ne sera jamais achevé et  donc aucun  arrangement avec le FMI ne sera  trouvé... sauf  si la  corruption  frappe au  niveau d es  institutions  multilatérales.

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