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Cession des Terres congolaises au Rwanda : Bien comprendre les Enjeux

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Cession des Terres congolaises au Rwanda : Bien comprendre les Enjeux

200 millions de dollars, c'est le prix de la vente aux enchères de notre âme au Rwanda par Denis Sassou Nguesso et son fils Denis Christel Sassou Nguesso.

 

Cession des Terres congolaises au Rwanda : Bien comprendre les Enjeux

200 millions de dollars, c'est le prix de la vente aux enchères de notre âme au Rwanda par Denis Sassou Nguesso et son fils Denis Christel Sassou Nguesso.

Plusieurs accords secrets ont été conclus lors de la visite de Paul Kagame à Brazzaville, du 10 au 13 avril 2022, notamment la convention de concession de la zone industrielle et commerciale de Maloukou. Officiellement le contrat conclu par Crystal Ventures Ltd. (CVL) prévoit un investissement de 200 millions de dollars en échange d’une concession de vingt ans.

Au Congo, la filiale de Crystal Ventures Ltd. (CVL) est la société Macefield Ventures Congo-Holding. Sa Directrice générale (Country Managing Director) est madame Yvonne Muniligi, ancienne Senior Manager Corporate Affairs chez MTN Rwanda, et grande espionne rompue aux techniques des écoutes téléphoniques, et également cheffe de la branche congolaise des « Hirondelles Rwandaises », ces redoutables jolies filles Tutsi du Service secret extérieur rwandais, spécialisées dans l'infiltration des appareils d'État. Elle est également Directrice générale de la mystérieuse société Stonegenix, et collabore, entre autres, avec les équipes de Denis Christel Sassou Nguesso et de Pierre Oba. Et pour cause. Cette société Stonegenix s’est vu attribuer plusieurs autorisations de prospection minière, notamment dans des concessions aurifères, en août 2022 et plus récemment, en juin 2023 (https://www.sgg.cg/.../2023/congo-arrete-2023-8207.pdf).

C'est donc cette dernière qui gère la majeure partie des contrats passés par le Rwanda au Congo, dont l'épineux dossier de la cession des terres congolaises au Rwanda, directement en collaboration avec les équipes de Denis Christel Sassou Nguesso.

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Pour faire simple, le moins que l'on puisse dire c'est que les tâches sont bien réparties. Madame Françoise Joly gère le père (Denis Sassou Nguesso) et Yvonne Muniligi gère le fils (Denis Christel Sassou Nguesso).

La société Macefield Ventures Congo-Holding est déjà bien présente et active dans la zone de Maloukou-Tréchot où les Rwandais ont pris pied, sans appel d'offres, et surtout sans aucune résistance de la part des Congolais. Elle est également présente dans le dossier sur la construction et l'équipement du port sec de Dolisie. Et ce n'est pas tout, elle est également au coeur du fameux projet de la culture du Ricin (cher à Denis Christel Sassou Nguesso et bien sûr ENI ou plutôt son patron, Claudio Descalzi et son épouse Marie Magdaleine 'Mado' Ingoba ainsi que leur fille, Cindy Descalzi et son mari Serge Pereira), où Macefield Ventures Congo-Holding devrait avoir pas moins de cinq Agro Hubs.

Ainsi, le Rwanda de Paul Kagame par l'intermédiaire de son bras financier, le fonds Crystal Ventures Ltd. (CVL) dirigé par Jean-Claude Karayenzi, se déploie petit à petit dans le tissus économique congolais à travers notamment sa filiale Macefield Ventures (its foreign-focused subsidiary). Macefield Ventures est dirigée par Elias Bayingana, qui a dirigé les opérations du fonds de 2016 à 2020. Comme d’autres cadres des deux entreprises, c’est un membre du FPR (Rwandan Patriotic Front) qui a notamment fait carrière au ministère des Finances, où il a occupé les fonctions de directeur général du budget national.

Mais ça ce n'est que la partie émergée de l'iceberg qui cache une stratégie de pénétration très sournoise. Cette stratégie de pénétration avait commencé par l'exigence préalable de l'exemption de visa d'entrée au Congo pour les ressortissants rwandais, faisant de facto du Congo un prolongement du territoire rwandais facilement accessible par la mise en place d'un pont aérien via des vols directs et réguliers de leur compagnie nationale Rwandair.

Sous le prétexte fallacieux de faire de l'agriculture, se cache en réalité un plan diabolique d'infiltration et d'occupation progressive du territoire congolais qui passe par la cession de 980Km² de superficie pour une durée 25 ans, et 25 ans c'est bien le temps d'une génération (je rappelle que la durée d'une génération humaine correspond généralement au cycle de renouvellement d'une population adulte apte à se reproduire, à savoir environ 25 ans. C'est le temps nécessaire au doublement de la population).

Ce plan diabolique d'infiltration et d'occupation progressive du territoire congolais répond aux visées expansionnistes de Paul Kagame mais il est surtout rendu possible par la volonté obsessionnelle de Denis Sassou Nguesso et son fils Denis Christel Sassou Nguesso de voir se matérialiser leur funeste projet de succession dynastique, entrevoyant ainsi pouvoir mettre au pas les régions dites frondeuses, à savoir : Le Pool, la Bouenza et le Niari.

 

Pour Paul Kagame, c'est du pain béni. Non seulement cela lui permettrait d'étendre son territoire sans coup férir (établir des enclaves rwandaises sur le territoire congolais) mais en plus ces enclaves se situeraient dans les départements qui partagent une frontière avec la République démocratique du Congo (calquée pour une grande partie sur le cours du fleuve Congo), donc des emplacements idéaux pour servir de base arrière à son armée.

Pour Denis Sassou Nguesso et son fils Denis Christel Sassou Nguesso, le déploiement des militaires rwandais déguisés en agriculteurs dans le Pool permettrait de tenir en respect le Révérend Pasteur Ntumi et ses N'silulu za nzambi. Et plus généralement, dans le Pool, la Bouenza et le Niari, la cohabitation des Congolais avec les Rwandais dans ces régions dites frondeuses donnerait lieu au brassage des populations, qui, au bout des 25 années prévues dans leurs Accords de cession des terres (comme je l'ai souligné plus haut, 25 ans c'est le temps d'une génération), donneraient, comme en République démocratique du Congo, une nouvelle population d'hybrides tristement célèbres appelés "les Banyamulengés" et qui réclameraient à leur tour un droit du sol et la nationalité congolaise ainsi que leur prise en compte dans les organes de décision et gestion du pays, à tous le niveaux...

Il est donc plus que temps pour toutes les Congolaises et tous les Congolais de bien prendre conscience et de savoir qu'ils ont à faire face à un péril qui se dessine lentement, sournoisement. Tous, nous portons une responsabilité face à l’Histoire mais aussi face à l’avenir : Nous assurer que le Congo éternel soit transmis aux générations futures comme nous l'ont légué nos ancêtres.

Et c'est pourquoi j'en appelle aux chefs militaires actuels. L'armée de la République est au service de la Nation. Sa mission est de préparer et d'assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation. C'est pour cette raison et pour cette raison seulement que les militaires méritent le respect des citoyens et la considération de la Nation.

Le 8 juin 2024