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Le Congo : un Etat voyou ? Les voyous de Poto Poto et de Ouenzé, au sommet de l’Etat ?

politique
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Aujourd’hui dans notre pays, la grille salariale des fonctionnaires est connue de tous. Comment donc certains fonctionnaires arrivent-ils à construire des immeubles sans avoir contracté un crédit dans une banque locale ? Aucune enquête n’est diligentée. Tous nos compatriotes qui entreprennent des travaux savent que, si tous les jours vous n’êtes pas au chantier, les ouvriers s’organisent pour voler des sacs de ciment.

Les congolais qui ont vécu entre 1970 – 1980 dans les quartiers Poto-poto, Moungali , Ouenze se rappellent sans doute des noms Mazouka, Makazou, Makayabou, Bouk, Mabouké, Majuda, Makoul, Vouaza, Gleza, Troué, Riclay , Dav, … des voyous et des bandits de grands chemins que l’on appelait ‘’ ba yankee’’, qui ont semé la terreur en violant, tuant des congolais sans être inquiétés.

Aux alentours des salles de cinéma VOX, ABC, STAR, le long du chemin fer (Moungali, Poto-poto), dans la forêt de la patte d’oie, la nuit près des marchés de Moungali, Poto-poto, Ouenzé, des jeunes femmes ont été violées, des congolaises et congolais battus, pour voler l’argent ou les vêtements qu’ils possédaient et portaient. 

Tous ces voyous se la coulaient douce à Brazzaville, après leur forfait

Souvenons-nous des voyous qui venaient des quartiers nord et qui ont assassiné le Guinéen Mamadou à Makélékélé, en face du bar Bel – air de Papa Ndalla et qui curieusement se sont retrouvés, libres en France, au nez et à la barbe de la communauté guinéenne et de leur ambassadeur. Heureusement que Dieu est passé par là.

Souvenons-nous du sieur Makoul, grand voyou, qui s’était attribué une place dans l’enceinte du Cinéma ABC. Gare à celui qui venait s’asseoir à cette place. Dieu merci, un autre voyou avait réglé son compte.

Souvenons-nous d’un grand voyou de Poto-poto (Mazouka) qui, après avoir fumé du chanvre et tabassé ses parents, vola le « permis d’occuper » de la parcelle, et vendit cette dernière à une autre autorité bien connue de la place qui habitait non loin.

Souvenons-nous enfin des grands voyous (Makayabou, Mabouké, Majuda) qui terrorisaient des jeunes femmes le long du chemin de fer, non loin du marché des Plateaux de 15 ans sans être inquiété.

Souvenons-nous du voyou Makazou qui, dans une discothèque, enleva une jeune femme, la viola et la ramena dans la même discothèque. Malgré les plaintes de la jeune fille, personne ne brancha et Makazou quitta la discothèque, deux heures après.

Aujourd’hui, de nombreux congolais et congolaises, roulent dans de grosses 4X4 et sont propriétaires de nombreuses villas à Brazzaville et à Pointe-Noire. Aucune enquête n’est diligentée.

Tous ces actes n’ont jamais été sévèrement punis et, pis encore, la plupart de ces voyous se sont retrouvés en Europe avec la complicité de nos autorités qui leurs délivraient un passeport (Nvouaza, Riclay, Makayabou, Mazouka, Gleza…)

Lorsque nous regardons dans le rétroviseur, nous observons que la majorité de nos décideurs qui ont entre 50 ans et 70 ans ont passé leur jeunesse dans ces quartiers.

Reproduisent-ils les mêmes comportements ?

Suivez mon regard.

Par la force, on veut tout régler et réglementer, comme le voyou Makoul ;

Aujourd’hui au Congo, on triche, on tue, on vole, on viole les femmes, on emprisonne sans être inquiété.

Un membre du conseil constitutionnel, qui reconnait en coulisses la tricherie du pouvoir est incapable de claquer la porte de cette institution alors qu’il est enseignant à l’université et peut bien vivre avec son salaire. A-t-il peur des voyous de la république ?

Au procès des disparus du Beach, le pouvoir a reconnu 80 morts, sans que personne ne soit inquiété.

Un des plus grands violeur de femmes, Willy Mantsanga a été nommé député par le pouvoir en place et a même eu droit aux honneurs de la république à sa mort.

De nombreux compatriotes qui ont passé leur temps à voler ou à receler en Europe, se retrouvent aujourd’hui autour de certains ministres pour la continuité de leur basse besogne et certains sont même députés.

Aujourd’hui on parle d’assassinat crapuleux dans notre pays par Zoulou, Bad et les évènements tragiques d’octobre 2015 ne font l’objet d’aucune enquête, et nos autorités politiques au pouvoir s’en foutent.

Des séminaires, des conférences et des projets sont devenus des occasions pour voler l’argent du trésor Congolais.

Aujourd’hui dans notre pays, la grille salariale des fonctionnaires est connue de tous. Comment donc certains fonctionnaires arrivent-ils à construire des immeubles sans avoir contracté un crédit dans une banque locale ? Aucune enquête n’est diligentée.

Tous nos compatriotes qui entreprennent des travaux savent que, si tous les jours vous n’êtes pas au chantier, les ouvriers s’organisent pour voler des sacs de ciment, des planches, des outils de travail. Ce comportement ne fait l’objet d’aucune interrogation dans le pays.

Les policiers, les douaniers, les enseignants même de l’université, les fonctionnaires, les médecins…. sont rentrés dans la danse et nos décideurs laissent faire.

De nombreux compatriotes qui résident en Europe réussissent à corrompre leur DRH pour aller toucher leur salaire alors qu’ils travaillent en France et ne travaillent plus au Congo. Le pouvoir en place, pourtant au courant laisse faire.

Au mépris des règles financières, des congolais et des étrangers (bailleurs), prêtent de l’argent aux congolais à des taux très élevés. Alors que ce travail est celui des institutions financières reconnues par l’Etat. Souvenons de l’affaire Umberto dit l’angolais.

Au trésor Public on parle de laisser 10% pour récupérer ce que l’Etat vous doit.

Des parcelles de terrain avec des permis traficotés sont vendues à nos dignitaires à des prix exorbitants et personne ne pipe mot.

Une parcelle au quartier Cathédrale a été vendue 1 milliard et l’acquéreur, un fonctionnaire a payé cash et personne n’a pipé mot.

Certains de nos frères et sœurs de La RDC ont été chassés comme des animaux, sans aucune décision judiciaire, et de nombreux congolais applaudissaient. Des couples ont été séparés sans que cela n’émeuvent personne.

Les mêmes qui rigolaient des RDCiens se plaignent aujourd’hui de l’arrestation arbitraire de Paulin Makaya et des autres.

Aujourd’hui, comble de malheur, les mêmes RDciens sont revenus en masse avec la complicité de nos autorités, au nez à la barbe des congolais et congolaises.

Des entrepreneurs qui dilapident l’argent et ne terminent pas leur chantier ne sont pas inquiétés. Ceux qui arrivent à terminer leur chantier doivent laisser de 10% à 40% pour être payés ;

L’augmentation continue de la mortalité dans notre pays ne fait réagir vigoureusement aucune de nos autorités. Aucune véritable politique d’assainissement, d’hygiène, d’alimentation et de santé publique n’est lancée. Il n’y a que des incantations.

Le taux d’échec scolaire de nos élèves et étudiants ne fait que croitre.

Les étrangers sont pratiquement aux commandes de toutes les ME, TPE, PME ET GE de notre pays. On vient de lancer un programme pour continuer ce travail…

Nos hôpitaux, sont dépourvus de médicaments. Il faut d’abord payer avant d’être soigné.

En 1984, lorsque je quittais Brazzaville, pour venir étudier en France, le problème de l’eau se posait déjà dans Brazzaville. Trente-deux ans après, ce problème se pose toujours. Ouf !

En 1984, il y avait des établissements scolaires avec plus 50 élèves dans une classe.

Aujourd’hui cette situation perdure.

Dans les années 80, pour avoir une copine, même en tant qu’étudiant plein d’avenir, il fallait être poète et patient. Aujourd’hui, la pauvreté et la misère qui sévissent dans notre pays à fait disparaitre cette poésie. Aujourd’hui, on dit  : kaka makassi na yo moko – Ngolo za kou koua. Et le nombre jeunes filles mères croit tous les ans.

Une enquête que nous avons réalisée en juillet 2015, dans nos différentes morgues de Brazzaville, montre qu’on inhume en moyenne par jour 50 de nos compatriotes….

Monsieur les statisticiens Congolais, pouvez prévoir la population du Kongo dans 100 ans ?

On annonce l’élection présidentielle pour le 20 mars 2016. Une élection présidentielle est un grand moment dans un pays, un échange instructif entre le peuple et les candidats. Dans notre pays, ce moment est devenu un moment de tricherie, de corruption, de violence meurtrière, d’enrichissement.

Dans quel pays sommes ?

Malanda mwana Linzolo