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Quand Sassou insulte l’Opposition

M Paulin Makaya en tractation avec la milice de M Sassou

politique
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Dans sa diatribe contre le vœu de la majorité des Congolais de le voir déguerpir après 32 ans au pouvoir et non 14 seulement comme aime à le rappeler l’opposition, devant son parlement des francs-maçons nommés et non élus, le 12 Août dernier Sassou déclarait, donner écho à son monologue de Sibiti dans les jours à venir. Il fallait donc comprendre qu’il sera candidat en 2016. Droit dans ses bottes donc, il est en train de dérouler tranquillement son calendrier sous nos yeux. Le dernier acte de son chronogramme, ce sont les lettres adressées par son ministre de l’intérieur à l’opposition pour désigner des membres qui devraient siéger à la CONEL, ce machin tout aussi corrompu que lui et acquis à sa cause, qui entérinera son hold-up électoral, à la barbe et au nez des Congolais, en 2016, si rien n’est fait pour l’en empêcher.

Il est clair que c’est une provocation. Une de plus. Ces lettres ne sont ni plus ni moins qu’une série d’injures dont voici la première : Si Sassou était cohérent avec lui-même, c’est à ses faire-valoir présentés comme opposition, à son cirque de Sibiti que Mboulou aurait dû adresser ses missives. Certainement pas à la vraie opposition (Frocad et IDC réunis), que son patron et lui ont toujours ignorée.

En voici la deuxième, et elle est de taille : En privilégiant le monologue de Sibiti et ses conclusions, Sassou fait clairement fi du dialogue de Diata, et donc de ses recommandations. Autrement, il n’aurait jamais dû, par le biais de son ministre, entreprendre cette démarche maintenant, alors même que Diata lui recommandait la nomination d’un médiateur international pour aplanir les divergences créées de toute pièce par lui-même. En ce qui me concerne, je suis plus que réconforté dans l’idée que je me suis toujours fait de Sassou. Le Voir fouler aux pieds ce dernier point ne m’étonne guère, car j’ai toujours dit qu’il n’y avait rien à négocier avec lui. Et qu’il devait purement et simplement lever le camp.

La troisième insulte est plus futile, mais c’est du Sassou tout craché : Jeux de Brazzaville ou pas, il n’en a rien à cirer. Conscient et sûr que l’opposition radicale ne fera pas du grabuge. Ni avant, ni pendant les jeux si chers à ses yeux. Ceux de l’opposition qui croyaient se donner bonne conscience en décrétant la trêve sont bien servis.

L’opposition a certes opposé une fin de non-recevoir à Mboulou et à son maître. C’est bien. Mais nous ne devons pas en rester là. Comme Sassou ne veut pas entendre raison, c’est à nous de la lui faire entendre, de gré ou de force. Sortons de notre attentisme. Ce serait une grossière erreur que d’attendre les méga-meetings programmés et dont le premier aura lieu le 27 septembre, comme j’ai pu le lire. Donc après les jeux de Brazzaville. Je l’ai déjà dit et écrit ici. Ces jeux, c’est une aubaine pour manifester clairement notre hostilité à son coup d’Etat constitutionnel. Je ne pense pas que les participants à ces jeux apprécieront si par malheur, les Sassou et les Ndenguet venaient à déployer leur armada d’armes de guerre dans un ‘’pays en paix et surtout démocratique’’, pour mater les manifestations pacifiques des forces vives et de l’opposition.

Nous n’avons plus rien à attendre de ce régime qui nous a privés de tout, jusqu’au droit le plus élémentaire : celui de nous mouvoir, même à l’intérieur de notre propre pays, la terre de nos ancêtres. Le dernier d’une longue liste à avoir été humilié, c’est Paulin Makaya tout récemment, interdit de se rendre à Madingou, chez lui. C’est quoi cette connerie? Même en Corée du Nord, l’une des pires dictatures de la planète, les opposants quand ils ne sont pas jetés au goulag sont libres de leurs mouvements.

Si Sassou peut se permettre ces travers totalitaristes, c’est parce que nous lui avons laissé grignoter mètre par mètre notre espace de liberté et de penser, sans lui fixer les limites à ne pas dépasser, comme le lui a clairement rappelé Okombi Salissa sur la ligne rouge à ne pas franchir concernant son référendum à la con. L’a-t-il finalement annoncé, ce référendum ? Non. Alors, il n’est pas aussi infaillible que nous le pensons. De quoi avons-nous peur ?

Jusqu’à quand allons-nous supporter les caprices d’un seul homme ? Jusqu’ à quand accepterons-nous ces humiliations ? A ce rythme-là, il finira par décider quand et où devons-nous aller faire pipi ou caca. S’il veut se comporter en Zorro, qu’il aille le faire à Oyo, sa brousse natale. Tant qu’à faire, il pourrait d’ailleurs y instaurer sa monarchie s’il le veut, où les Sassou et les Nguesso règneraient en maîtres.

Sassou sait que le temps et le droit jouent contre lui. C’est son problème, certainement pas le nôtre. Il parle de paix et de sécurité, mais il est déjà sur le point de les mettre en péril. Le moment est venu. Osons. Avec ou sans lui, le Congo survivra.

La plume libre !

Diaz Mahindou

 

Vidéo de l'interdiction faite M. Paulin Makaya d'entrer dans Madingou    

                                                                                                   

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La milice de M. Denis Sassou  Nguesso interdisant à M. Paulin Makaya d'entrer dans Madingou 

                                                                                                               

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