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Femmes pour la paix au Congo. Qui menace la paix ? Sassou pardi !

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AFP - Des milliers de femmes congolaises, préoccupées par le débat politique sur un éventuel changement de la constitution pour la présidentielle de 2016, ont manifesté dimanche à Brazzaville pour préserver la paix, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Face aux divergences d'opinions dues au changement de la constitution, nous avons pensé qu'il fallait prévenir, essayer d'avertir et de mettre en garde nos frères et nos politiques sur le fait que la femme veut la paix", a déclaré à l'AFP Ines Ingani, présidente de l'association Actions innovatrices pour la paix et le développement culturel.

"En organisant cette marche, nous avons fermé nos frontières à l'incitation à la violence", a-t-elle ajouté.

Au total, quelque 13.500 personnes étaient attendues à cette marche "républicaine", selon l'association.

D'après la police, plus de la moitié s'est présentée à la manifestation, précédée par une animation culturelle qui a duré plusieurs heures.

Les femmes ont remis au préfet de Brazzaville, le général Benoît Moundele-Ngollo, un cahier des charges. Il devrait le transmettre à son tour au président Denis Sassou Nguesso, dont le parti a ouvertement demandé une révision de la constitution qui lui permettrait de se représenter en 2016.

M. Sassou Nguesso, bientôt 72 ans, termine en 2016 son deuxième et dernier mandat, selon la constitution en vigueur depuis 2002.

©AFP

Notre commentaire

Dans un pays où manifester dans la rue est souvent considéré par le pouvoir comme une menace pour la paix, il est curieux de constater que celui-ci a autorisé cette manifestation. Sans doute l'a-t-il lui-même organisée  ou pense-t-il que cela lui profite.

En réalité, qui menace la paix dans le pays ? Un homme, un seul : Sassou. C’est lui qui veut changer la Constitution, un an avant l'élection présidentielle alors qu'aucun texte ne l'y autorise, ce qui est en soi une incitation à la violence. N'est ce pas Madame Ines Ingani ? Réfléchissez ! Regardez ce qui s'est passé chez Compaoré au Burkina. Malgré cela, Sassou veut coûte que coûte sa nouvelle constitution, dans un seul et unique but : mourir au pouvoir. Même au prix du sang, du « sang des autres », il l'a annoncé. Voilà la vérité. Nos femmes, nos sœurs et nos mamans auraient été bien inspirées de le dénoncer ouvertement, plutôt que de s'enfouir la tête sous le sable et de tourner autour du pot.

Quoiqu'il en soit, les femmes ont eu le mérite d'ouvrir la voie des... manifestations de rue. Que l'opposition suive. Qu'elle sorte à présent du confort douillet des meeting en salle, des communiqués de presse, des interview à l’ombre des avocatiers et de Facebook, pour appeler à des marches de protestation dans la rue, comme hier au Burkina. La Constitution congolaise n’interdit pas de manifester pacifiquement. Pourquoi alors se gêner ? Mobiliser, organiser des opérations ville morte, lancer des appels au boycott, idéalement des Jeux africains, voilà le travail. Ce n’est certainement pas en suppliant Sassou de bien vouloir organiser un dialogue que les choses changeront. Quel intérêt d'ailleurs aurait-il à le faire ? L'amour du pays (sic) ? La Paix ? Il s'en moque ! Souvenons-nous de 1997. C'est sur le terreau de la guerre et de la violence qu'il prospère. Le seul langage audible par le PCT c’est bien le rapport de force, l’épreuve de force politique. Le reste n'est que rêves et chimères.

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