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Violation des droits humains au Congo : voilà le travail

politique
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Extraits du rapport 2014/2015 d'Amnesty International

De graves violations des droits humains, y compris des viols et autres violences sexuelles, des arrestations et des placements en détention arbitraires, des recours excessifs à la force, des tortures et d'autres mauvais traitements ont eu lieu, notamment pendant une vague d'expulsions forcées qui a visé des ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC). La liberté d'expression, d'association et de réunion était soumise à des restrictions.

La liberté d'expression, y compris la liberté de la presse, faisait l'objet de restrictions sévères, notamment au sujet des projets de modification de la Constitution visant à permettre au président Nguesso de briguer un troisième mandat. Des journalistes ont été victimes de manœuvres de harcèlement et d'intimidation de la part de la police et des autorités locales. Craignant pour leur sécurité, les défenseurs des droits humains hésitaient à dénoncer les atteintes aux droits humains impliquant des fonctionnaires haut placés.

La liberté de réunion pacifique, en particulier pour les syndicats et les opposants politiques supposés ou déclarés du gouvernement, a fait l'objet de sévères restrictions pendant l'année.

Le 4 novembre, une réunion politique organisée à Brazzaville, au domicile de Clément Mierassa, l'un des chefs de l'opposition et président du Parti social-démocrate congolais, a été dispersée lors d'une descente de police. Des témoins ont déclaré que certains participants avaient été frappés. La police a procédé à une trentaine d'arrestations.

En septembre, Amnesty International a reçu des informations indiquant que des policiers congolais violaient des femmes, y compris des réfugiées et des demandeuses d'asile. À la fin de l'année, les autorités ne semblaient avoir pris aucune mesure pour enquêter sur ces allégations.

Une petite fille de cinq ans a été violée, apparemment par des policiers ; ses proches ont rapporté que des fonctionnaires l'avaient enlevée de chez elle, à Brazzaville, au milieu de la nuit, emmenant avec eux d'autres membres de la famille. La fillette a d'abord été séparée du groupe, puis toutes les personnes enlevées ont été contraintes de monter à bord d'un ferry en partance pour Kinshasa, en RDC. À son arrivée à Kinshasa, l'enfant a été conduite à l'hôpital, où le viol a été confirmé. En septembre, des chercheurs d'Amnesty International ont adressé la petite fille à un centre médical spécialisé pour qu'elle bénéficie de soins et d'un accompagnement psychologique supplémentaires.

Des policiers soupçonnés d'avoir commis de graves violations des droits humains ont continué de jouir de l'impunité. Des soldats congolais accusés d'avoir gravement attenté aux droits humains, y compris d'être responsables de disparitions forcées alors qu'ils faisaient partie des forces régionales de maintien de la paix en République centrafricaine, n'ont été visés par aucune enquête.

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