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Congo : le poker menteur de l’opposition, La politique de la chaise vide ayant montré ...

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La politique de la chaise vide ayant montré ses limites, Okombi Salissa, Pascal Tsaty Mabiala en attendant Parfait Kolelas, accompagneront Sassou dans la mascarade de la présidentielle du 20 mars prochain. Les masques tombent-ils ? En tout cas on assiste à un jeu pour le moins illisible de l’opposition congolaise vis-à-vis de Sassou Nguesso, le dictateur infatigable qui tient les rênes du pays depuis une trentaine d’années. 

Les masques tombent-ils ? En tout cas on assiste à un jeu pour le moins illisible de l’opposition congolaise vis-à-vis de Sassou Nguesso, le dictateur infatigable qui tient les rênes du pays depuis une trentaine d’années.

Okombi Salissa, d’ailleurs toujours membre important du PCT sauf erreur, mais en même temps président de la plateforme de l’opposition dite « radicale », l’Initiative pour la Démocratie au Congo (IDC), vient d’annoncer sa candidature à la présidentielle du 20 mars pour, dit-il, « changer le destin du Congo. »

« Je vous annonce ma candidature à l'élection présidentielle du 20 mars », a-t-il déclaré, en promettant «d'être à côté de tous les Congolais à l'instant où ils voudront rappeler à chacun que les droits fondamentaux ne sont pas des droits octroyés par un prince, mais ceux que les citoyens opposent au prince. »

Tout candidat à cette élection dont les dés sont d’ores et déjà pipés qu'il est,  il n’a pas craint de  qualifier le prochain scrutin de tragi-comédie parce que : « le cadre adéquat de l'expression fait défaut, après un référendum » qui a « profondément divisé le pays. »

Néanmoins il a décidé de prendre part à la course « pour la contrôler, pour lui restituer tant que faire se peut sa vraie nature », car  « le peuple étant souverain, il peut choisir à n'importe quel moment de son histoire de lui donner le sens que bon lui semble », vu que « la question demeurera celle de savoir si c'est le peuple qui va s'exprimer ou si on va lui voler sa voix pour s'exprimer en son nom ».

Comprenne qui pourra.

De son côté, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a annoncé dimanche à Brazzaville avoir désigné son candidat à l'élection présidentielle.

C’est Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire du parti, qui a été investi suite à une session extraordinaire du Conseil national de son parti.

"Pendant la campagne présidentielle, face à la dictature nous opposerons le courage, face à la tricherie nous opposerons la vigilance et face au doute nous opposerons l'enthousiasme et la détermination", a affirmé M. Tsaty Mabiala.

Un troisième candidat d’opposition est d’ores et déjà dans les starting block : il s’agit de Parfait Kolelas, patron du MCDDI.

Notons que Mathias Dzon, membre du FROCAD comme Tsaty Mabiala, boycotte le scrutin du 20 mars.

La politique de la chaise vide ayant montré ses limites, voilà, de la part de l'opposition une stratégie qui consiste à ne pas mettre les oeufs dans le même panier. Un candidat (Dzon) boycotte l'élection, les trois autres (Kolelas, Tsaty Mabiala et Okombi) tentant d'assécher, à leur profit, le marais des voix que Sassou compte s'attrribuer sur le papier dans le Pool, les pays du Niari et les Plateaux.

Du côté du palais présidentiel, on jubile néanmoins face à cette opposition émiettée. Le logiciel de la fraude, déjà en place, fera que Sassou l’emportera bien entendu au premier tour et, avec de tels accompagnateurs, son scrutin sera jugé pluraliste et crédible, malgré les protestations de tricherie traditionnelles et de pure forme, de l’opposition.

« Si l'IDC et le FROCAD [les plateformes de l'opposition, Ndlr] ne s'accordent pas sur un candidat unique, nous serons indignes de prétendre gouverner. L'unité de l'Opposition est une mesure de salut public », avait pour sa part averti Claudine Munari, dans une interview. La voilà servie.