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Grâce soit rendue à Akouala Atipault

politique
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Dans les couloirs du Palais du Peuple, ce n’est plus un secret pour personne. Tout le petit personnel se chuchote le scoop du moment. Sassou n’aurait plus toute sa tête. Les uns craignent l’usure du cerveau après 40 ans d’une vie passée à fomenter les coups les plus tordus au plus au sommet de l’Etat. D’autres craignent une phase avancée de la maladie d’Alzheimer. Dans le doute, nous nous refusons de prendre part à ces ragots. Cependant les faits tendraient à indiquer que le plus vieux dictateur africain en exercice après Mugabe et Bouteflika n’est pas au mieux de sa forme. Un exemple parmi cent : le sort injuste qu’il réserve à notre ami Akouala-Atipault.

Petit rappel des faits. C’était en septembre 2009. Six ans déjà. Piqué par on ne sait quelle mouche, Sassou relevait sans coup férir le bel Alain de ses fonctions de Menteur officiel. Malgré nos véhémentes protestations, Sassou se montra inflexible. Notre Akouala National alla végéter à l’obscur  ministère des zones économiques spéciales, MZES pour les initiés. Six ans de galère à la tête d’un objet toujours non identifié. Et voilà comment nous nous sommes retrouvés orphelins, abandonnés à nous-mêmes, sans personne pour nous faire tordre de rire comme Alain seul en était capable. Okiémi s’y est essayé, mais en vain. Certes, il ment, lui aussi. Mais mal. En y mettant des formes. Trop coincé aussi comme s’il avait en permanence un balai dans le c.... Tout le contraire d’Akouala, un Menteur doué, brut, sans chichi, capable d’affirmer sans rire que Sassou, dont la mère était femme de ménage à Mbé, est en réalité le fils caché du roi Makoko. Pigasse n’est donc pour rien dans le projet du mausolée de Brazza. Ce monument tant décrié serait en fait un hommage discret de l’Homme des masses  à son vrai géniteur, le roi des Batéké. Et Akaouala, lui aussi lointain descendant de Makoko, serait donc parent avec Sassou. Le monde est petit.

Je sais. Tout cela vous paraît invraisemblable. C’est justement  tout le charme et le génie d’Akouala. Avec lui, l’invraisemblable n’existe pas. Il l’affirme, c’est donc forcément vrai. Ou il dément. C’est donc forcément faux. Ou vice versa. Vous suivez ?

Avec le mini remaniement de ce début du mois d’août nous avons caressé l’espoir de voir Sassou nous rendre enfin notre ami Akouala. Espoir, ô combien déçu. Une déception à la hauteur du culte que nous vouons à cet immense génie qui manque cruellement à l’aura de la République. Nous devons nous rendre à cette cruelle évidence : Alain nous a définitivement abandonnés. Sassou, ce tortionnaire sans cœur nous prive du seul homme de son régime qui faisait honneur à la politique en manifestant quelque égard pour ses compatriotes en mal de rire.

Aux dernières nouvelles, Akouala s’est extirpé des marais nauséabonds des zones économiques spéciales de la Likouala pour respirer un air plus sain à Paris où il officiera désormais comme ambassadeur. Une consolation pour ses nombreux adeptes ? Nous verrons bien à l’usage s’il maîtrise  la langue de bois diplomatique avec la même maestria que les histoires à dormir debout de son feu ministère des démentis. Si c’est le cas, nous lancerons rapidement une souscription pour bâtir un temple à ta gloire, seigneur Akouala-Atipault, où tous tes fidèles pourront aller se recueillir et se prosterner pour te rendre grâce.

MK

NDLR – Hélas mille fois hélas ! Hollande (qu’Akouala aurait, semble-t-il insulté, après que ce dernier ait invité les dictateurs africains, dont Sassou, à respecter la constitution de leur pays) aurait été recalé pour le poste d’ambassadeur à Paris. Il aurait été prié d'aller d'aller faire le beau ailleurs, au Sénégal par exemple, pays où le Congo a une belle ambassade et où les femmes sont très belles. C’est, paraît-il, l’ancien ministre conseiller à l’ambassade du Congo à Paris, Miamina, qui sera bientôt accrédité sur les bords de Seine. Un complot ourdi pêle-mêle par les Congolais de la Diaspora, Jean Jacques Bouya… Ah les jaloux !

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