L’indécence d’un tyran

politique
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En plus d’être choquantes, les photos de Mokoko et de Jean Ngouabi révèlent au grand jour les mœurs barbares de leurs auteurs et leurs donneurs d’ordres notoirement connus, ayant assis leur pouvoir sur la terreur. S’il y a des imbéciles qui s’en réjouissent, malgré tout ce que peuvent véhiculer ces images, c’est qu’ils n’ont rien à faire dans ce monde des humains.

Quand l’indécence d’un criminel côtoie son cynisme, on en arrive à des dérives en lisière de l’insupportable, c’est-à-dire l’horreur sans limites. En tout cas, les deux photos ici présentes, de Jean Marie Mokoko et Jean Ngouabi devraient heurter toute personne normalement constituée. En ce qui me concerne, celles-ci m’ont profondément bouleversé. En plus d’être choquantes, elles révèlent au grand jour les mœurs barbares de leurs auteurs et leurs donneurs d’ordres notoirement connus, ayant assis leur pouvoir sur la terreur. S’il y a des imbéciles qui s’en réjouissent, malgré tout ce que peuvent véhiculer ces images, c’est qu’ils n’ont rien à faire dans ce monde des humains. Ce sont tout simplement une race de zombies qui devraient disparaître de cette terre. Le plus tôt serait le mieux.

Si pour certains, la fin justifie les moyens, quitte à verser dans la bestialité la plus vile. Pour des gens civilisés, le combat politique ne justifie en aucun cas que l’on traite ses adversaires de la sorte. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas leur loger une balle dans la tête une bonne fois pour toute pour leur épargner un tel supplice ? Sauf si leurs auteurs et leurs commanditaires y trouvent du plaisir morbide à agir ainsi, auquel cas il est plus qu’urgent pour eux de se faire soigner. On ne peut pas arpenter le monde en costards croisés depuis des décennies, se parer habits d’inamovible médiateur avec son bâton de pèlerin pour prétendument prêcher la bonne parole, en donnant au monde une fausse image d'homme lige et exemplaire, quand en même temps, on est soi-même violeur multirécidiviste de ses propres constitutions, donc de la loi, n'hésitant pas à traiter les siens comme du bétail pour les mettre au pas.

Sassou est resté le même, seules les méthodes ont changé. Avec le temps, le potentat congolais s’est métamorphosé et ne tue plus à la Kalach, comme au bon vieux temps où il envoyait au poteau au petit matin ses nombreux adversaires politiques et témoins gênants de ses multiples forfaits. Sur sa lancée effrénée, il continue toujours à tuer mais plus subtilement en envoyant plutôt ses opposants mourir à petit feu dans ses geôles crasseuses, réputées pour être les lieux de torture et de traitements sordides, comme ici, sur cette photo immonde où l’on voit Jean Marie Mokoko, en à peine 3 mois, complètement méconnaissable ou Jean Ngouabi, perdant la vue avec une santé lancinante nécessitant des soins d’urgence.

 

La plume libre !

Diaz Mahindou