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Sassou Nguesso, garant d’un Congo à la traine dans le développement des TIC

politique
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Avant de vouloir être dans le top 10 des pays africains qui intègrent le mieux les TIC à leur développement économique, encore faudrait-il apparaître dans le classement ! N’est-ce pas monsieur Moungalla Thierry ? (Remarquez Alassane Ouattarra avec son ordinateur portable et Sassou avec son cahier à la réunion de l'Union africaine...)

Curieux constat d’un article des «Dépêches de Brazzaville » (18/7), journal accrédité au  palais de Sassou.

En effet, dans un papier intitulé  « Innovation dans l’économie numérique : le Congo absent du top 10 africain », on apprend paradoxalement que notre pays « Le Congo ne figure pas dans le top 10 des pays africains qui intègrent le mieux les TIC à leur développement économique, malgré une croissance incitante (sic) qu’apporte peu à peu le développement des Technologies de l’information et de la communication ». Et pour cause ! « Ni le Congo ni la RDC son voisin immédiat ne figurent dans ce classement. On peut penser à une maigre intégration des services liés au TIC dans les plans de développement en dépit d’une implémentation de la fibre optique dont le résultat reste quelque peu mitigé »…

De fait, le rapport mondial sur les technologies de l’information du Forum économique mondial, publié le 6 juillet dernier distingue les pays du monde selon leur performance en matière de fructification économique des investissements réalisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). L’économie numérique, souligne le rapport, est un pilier essentiel de l’architecture de la Quatrième révolution industrielle. Pour que la technologie numérique soit en mesure de contribuer, aujourd’hui comme demain, à générer des retombées économiques et sociales, les sociétés doivent anticiper son impact sur les marchés et garantir des conditions justes aux salariés travaillant dans les environnements de marché passés au numérique.

C’est dire que le rapport livre des informations claires sur la performance des différents pays en matière de déploiement de la révolution numérique.

Dans le top 10 des pays du monde performants dans ce secteur figurent Singapour, la Finlande (2e), la Suède (3e), la Norvège (4e) et des États-Unis (5e), les Pays-Bas, la Suisse, le Royaume-Uni, le Luxembourg et le Japon.

En Afrique, l’île Maurice figure en tête des pays du continent, suivie par l’Afrique du Sud (65e), les Seychelles (74e), le Maroc (78e), le Rwanda (80e), la Tunisie (81e), le Cap-Vert (85e), le Kenya (86e), l’Egypte (96e), la Namibie (99e) et le Botswana (101e).

Apparaissent également dans le classement, quoiqu’en bas de l’échelle, le Bénin (128e), le Swaziland (129e), le Libéria (130e), le Malawi (132e), la Guinée (134e), Madagascar (135e), la Mauritanie (136e), le Burundi (138e) et le Tchad (139e). (Lire le classement ici, en bas de page)

Et le Congo ? Inexistant dans la liste. Même pas classé, tellement les TIC sont à l’âge de la pierre taillée dans le pays. Cela par la volonté d’un homme et de son clan : Sassou. Ce dernier se méfie comme de la peste des TIC, lesquelles donnent des libertés aux citoyens, lui qui veut contrôler, surveiller, restreindre les libertés individuelles au nom de sa sécurité et de son pouvoir.

Nos ancêtres, dans leur infinie sagesse, observaient : " Tu rêves d'avoir un petit neveu, avant même d'avoir une soeur" (1) [tchibuchi kutoko baki, bidamané kwua mwana nkazi].

A nos confrères du journal " Les Dépêches de Brazzaville ", avant donc de vouloir être dans le top 10 des pays africains qui intègrent le mieux les TIC à leur développement économique, encore faudrait-il commencer par apparaître dans le classement ! N’est-ce pas monsieur Moungalla Thierry ?

(1) Dans les sociétés matrilinéaires, où ce neveu tient une très grande place.

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Des nouvelles du CHU de Brazzaville

Chacun le sait. Depuis janvier de cette année, le centre hospitalier universitaire de Brazzaville a une nouvelle directrice, laquelle claironne que cet établissement est un bien public appartenant à tous les Congolais, du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest et qu’il ne saurait être otage des lobbies.

Un petit problème toutefois.

Le nom de la nouvelle directrice ? Gisèle Marie Ambiero Alliandzi, Cette dernière, a remplacé à ce poste M. Bernard Ovoulaka, qui lui-même avait été nommé en remplacement de M. Ngakala.

Depuis quelques jours madame le directrice a nommé M. Jean-François Ekandza en remplacement de Paul Obendza, ancien directeur économique et financier. 

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