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Sassou entre isolement international et crise financière

politique
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Sassou Nguesso a effectué une visite de 4 jours en Chine, premier pays où il s’est rendu depuis son hold-up électoral d’il y a quelques mois.

La visite du dictateur dans ce pays était destiné à rompre son isolement international tant l’homme est boudé dans les capitales occidentales et que le Congo est confronté à une grave crise de liquidités suite à la chute du prix du baril, laquelle plombe également son économie.

La crise du secteur pétrolier du Congo pousse plusieurs sociétés de la filière à licencier en masse. « Ce qui se passe aujourd'hui par rapport au secteur pétrolier et parapétrolier, tant en amont qu'en aval c'est que le secteur pétrolier connait une crise, ce qui fait que les sociétés pétrolières procèdent à des anticipations capitalistiques qui consistent à se prévenir en réduisant substantiellement leur charge » a reconnu le porte-parole du clan au pouvoir.

Pour essayer de desserrer l’étau qui étrangle à présent les finances publiques, Sassou aurait signé un accord sur la conversion et la libre circulation du yuan et du franc CFA en Afrique centrale et en Chine. Autrement dit, le Congo essaierait d’imiter le Zimbabwe dans une stratégie qui consisterait à avoir accès à des liquidités autres que l’euro ou le franc CFA, histoire d’augmenter une dette qui s’est considérablement accrue, notamment du fait de la gabegie érigée en système de gouvernement et du financement de projets non prioritaires comme les équipements ayant servi aux Jeux Africains…

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Pétrole : Brazzaville cherche des repreneurs pour trois permis de Total

Le gouvernement de Brazzaville cherche des repreneurs intéressés par trois licences d'exploitation pétrolière en mer que le groupe français Total souhaite abandonner, a déclaré jeudi son porte-parole.

Le gouvernement [...] trouvera des solutions pour pallier au retrait de Total sur cette portion très infime de la production offshore du Congo, cela par d'autres sociétés, a déclaré Thierry Moungalla sans autres précisions lors d'une conférence de presse à Brazzaville.

Les trois licences concernées (Tchibouela, Tchendo et Tchibeli-Litanzi) portent sur des périmètres au large de Pointe-Noire, la capitale économique du pays, dans le Sud du Congo.

A Paris, un porte-parole de Total a expliqué à l'AFP que ces gisements sont exploités de longue date et que leur rendement est moindre.

L'équation économique a changé avec la chute du prix du baril, justifie également Total, qui affirme être mobilisé par un autre projet congolais en mer bien plus important nécessitant un investissement de 10 milliards de dollars (et donc des fonds disponibles) : Moho Nord, d'une capacité de production de 140.000 barils par jour qui entrera en production en 2017.

Le groupe français doit continuer d'exploiter les trois licences jusqu'à ce que Brazzaville ait trouvé un repreneur pour les 39% des parts que détient le groupe français dans ces permis, au côté de l'italien Eni et d'entreprises congolaises entrées dans ces projets en 2015.

Selon la lettre spécialisée Africa Energy Intelligence, le groupe français Perenco, spécialisé dans l'exploitation des gisements que les majors ne jugent plus rentables, est sur les rangs, tout comme Eni et trois des quatre société congolaises associées sur ces champs pétrolifères.

La chute des cours du brut pèse lourdement sur les finance publiques du Congo, dont l'économie est essentiellement rentière (pétrole et bois).

En avril, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé à B-, la note de solvabilité qu'elle attribue à la dette à long terme du pays, signe que le Congo ne représente pour elle qu'une assez faible sécurité de remboursement.

Dans son dernier rapport sur le pays, en septembre 2015, le Fonds monétaire international (FMI) engageait Brazzaville à tenir compte de la durée de vie résiduelle limitée des réserves pétrolières et de la persistance de faibles prix pour maîtriser son endettement en forte croissance.

Le Fonds appelait également le gouvernement à prendre des mesures pour la réduction de la pauvreté dans un pays de quelque 4 millions d'habitants où 60% des jeunes de moins de 24 ans sont chômeurs.

AFP

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