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Coup de cœur : soutien indéfectible aux Indignés du 242

politique
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Si on trouve encore des abrutis qui prennent fait et cause pour leurs fossoyeurs qui les contraignent à une vie de pauvres misérables et, depuis peu, exposés à une mort certaine mais gratuite, maintenant que le plus grand hôpital du pays (CHU) a fermé ses portes faute d’argent, nos héros de ce jour, quant à eux, ont décidé de s’attaquer à la racine du mal. De fait ils prennent à revers le taureau par les cornes en exposant à la planète entière tous ces voyous en col blanc multipropriétaires des biens mal acquis sur le dos des Congolais. Et visiblement ça fait mouche ! Le pouvoir illégal au Congo-Brazzaville ayant vite fait de dépêcher de gros bras sur la place de Paris, oubliant que Paris c’est la France, un Etat de droit. Pas comme chez les sauvages à la gâchette facile d’où proviennent tous ces tarés pour qui, une vie humaine est tout sauf sacrée.

Indignés du 242, Longonia ! A Cesare, ce qui est à Cesare. On ne les présente même plus, ces robins des bois des temps modernes. Philanthropes, ils ont en tout cas le cuir très épais pour défendre une cause que certains, à tort, croient perdue d’avance. Ces gentlemen dorénavant sous les projecteurs, ont de bonnes raisons d’y croire et de se battre. Mais, comment pouvait-il en être autrement, eux-mêmes étant les premières victimes de ce pillage sauvage en bande organisée ayant conduit le pays à la faillite? Ils sont de toute évidence, notre gros coup de cœur et aussi, celui des millions des Congolais spoliés par Sassou et son clan. Chantre invétéré du mérite, votre journal Mwinda se devait de leur ouvrir ses colonnes pour réparer une grosse injustice. C’est désormais, chose faite en les propulsant à la UNE. Nous leur rendons ici, un vibrant hommage, car ils font un boulot formidable. Chapeau, les gars !

Eux, ce sont les indignés du 242, une bande de copains engagés réputés incorruptibles, et pétris de niaque, habités par un activisme très agressif qui fait d’eux, des personnages hors du commun. On vous le dit, ce sont des météorites venus d’une autre planète qui vous pousseraient à regagner leurs rangs dans ce combat contre un tyran qui plus est, a conduit le pays à la banqueroute. Défenseurs d’une cause noble et à la fois juste, ils ont inventé une forme de militantisme très actif foncièrement novateur, qui consiste à traquer en France, caméra en main, les biens mal acquis du potentat congolais et toute sa bande.

Nullement impressionnés, ils n’hésitent pas à se faire filmer devant chacun des biens mal acquis qu’ils auront ainsi repérés, après un travail méticuleux d’enquêtes et de collecte d’informations. Résultat : Ils font le buzz sur le web à chacune de leurs apparitions. A leur actif, de nombreuses vidéos étalant la razzia immobilière de Sassou et sa galaxie en France, avec à la clé, des milliers de vues au compteur.

Enorme, ce qu’ils font ! Grâce à eux, les Congolais ne cessent de découvrir chaque jour, l’étendue du patrimoine immobilier de Sassou et sa clique. Pour le tyran congolais et son clan, c’est une sacrée douche froide. Ce sont des pans entiers du patrimoine caché, illicitement acquis, qui sont ainsi dévoilés aux yeux du monde.

Quand les indignés du 242 sont de sortie, c’est Sassou et sa galaxie qui tremblent. Leur dernier coup d’éclat ? La révélation du domaine du Buc à Versailles, une ville huppée de l’Ouest parisien. Une vraie folie à plusieurs millions d’euros, s’étendant sur plusieurs hectares, appartenant, dit-on, à un certain Etoka, lequel y mènerait une vie de vrai nabab entouré des siens, bien loin des rues misérables du Sassouland qui l’a fait roi. Comment ce dernier, parti de rien aurait-il fait fortune ? C’est tout le drame congolais, le système Sassou : Il suffit d’appartenir au clan, être de l’ethnie du monarque est un plus. Ces conditions remplies, vous donnent le droit et l’obligation de piller en toute impunité. Le mémento du parfait pilleur regroupant des artifices et des montages fastidieux pour blanchiment d’argent, sont gracieusement mis à la disposition des membres du clan. Etoka, serait la preuve vivante de l’efficacité du dispositif Sassou.

Jean Jacques MORAWA

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Divers

Retour de l'eau dans les robinets 

Alléluia ! Après 5 jours sans une goutte d'eau dans toute la ville de Brazzaville, l'eau courante est de retour dans les robinets ce dimanche 5 novembre. Les brazzavillois en profitent pour faire le plein de ce liquide jaunâtre, du reste impropre à la consommation mais toujours utile, par exemple pour se laver, en espérant ne pas tomber malade.

En attendant, on dit merci qui ? Il est fort ce Sassou : quel homme !

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Conséquence inattendue de la crise financière et des salaires impayés, on apprend, de source informée, que des milliers de corps seraient abandonnés et s'entasseraient à la morgue du CHU de Brazzaville, les familles étant incapables de prendre en charge les obsèques de leurs parents défunts.

Pour rappel : les retraités cumulent 11 mois de pensions impayés ; le personnel des mairies de provinces, 13 mois de salaires impayés ; le personnel de l'unique université  du pays, 6 mois ; celui du CHU, 5 mois ; les étudiants, 9 mois de bourse impayés ; le personnel de la présidence et de la " primature " , 4 mois ; députés et sénateurs 3 mois, etc.

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La Semaine africaine 

Un mendiant qui n’en donne pas l’apparence

Le nombre de mendiants croît sensiblement à Brazzaville. Aux traditionnels enfants de la rue se sont ajoutés des adultes assis à endroits précis, pour certains, longeant les rues et avenues, pour d’autres. Il y a par exemple cet homme à l’allure nonchalante, mais  que son accoutrement ne trahit pas à première vue: lunettes, locution impeccable en français, habits propres, bouquin ou journal en main. Il interpelle discrètement, supplie le passant avec la même rengaine: «Salut, Monsieur ! Auriez-vous un surplus d’argent à me donner ? ». Il est imperturbable. L’histoire ne dit pas comment il en est arrivé là. On l’écrira sans doute plus tard.

© La Semaine africaine.

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