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Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Sassou, le compte n’y est pas

politique
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Sassou a opté pour la fuite en avant. Depuis quelques semaines, il est pris d’une fièvre hectique et n’hésite plus à livrer à sa justice quelques lampions qui pourtant, n’ont fait qu’appliquer les règles du jeu connues de tous et définies par lui-même Sassou, c’est à dire : voler, pour avoir toutes ses chances d’être nommé, ou du moins d’être reconduit ou promu à un poste plus important. Que reproche-t-il vraiment à ces quelques lampistes triés sur le volet qu’il fait coffrer les uns après les autres pour avoir piqué dans les caisses de l’Etat, comme lui Sassou et ses plus proches ?

Même pas crédible. Comme chacun le sait, l’exemple vient bien sûr d’en haut, même si Sassou feint de l’ignorer. Voici très justement ce que déclarait Jean marie Mokoko, il ne croyait pas si bien dire et les Congolais n’en pensent pas moins, je cite : « Le chef doit s’imposer par l’exemple. Il est le modèle sur lequel ses collaborateurs tireront leur propre comportement… Un chef paresseux, tribaliste et voleur ne peut donner le bon exemple à ses collaborateurs ».

Tout le monde le sait, au Congo, tous les chemins de la corruption et des détournements des deniers publics mènent à Sassou. A qui ferait-il croire qu’il ne savait rien, ne voyait rien, ne connaissait personne, lui, qui a une police politique dont les méthodes rappellent celles de la Stasi et qui plus est, a fait du tribalisme et du vol, les deux seuls critères de nomination et de promotion aux fonctions de l’Etat ? Evidemment, tant que les caisses étaient pleines, le satrape n’en avait cure de l’indignation des Congolais quant à cette orgie sauvage des finances publiques. Mais, il croyait les caisses inépuisables. Tellement inépuisables qu’il ne s’imaginait même pas que celles-ci pouvaient un jour finir par tarir.

Notoirement connu depuis des décennies comme un corrupteur compulsif et un corrompu impénitent, plébiscitant le vol et l’impunité totale, Sassou, s’est depuis très peu, mué en père fouettard contre quelques resquilleurs de sa basse-cour. Le dernier à faire les frais de cette chasse à l’homme, c’est Jean Didier Elongo, l’inamovible directeur général du contrôle des marchés publics. Cette silhouette pleine d’embonpoint et très arrogante qui s’est révélée aux Congolais en 2015, après des parties de ripailles, en fervent défenseur du viol de la constitution par Sassou. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, Sassou n’a jamais eu la main lourde contre ses fervents soutiens. Tout ceci n’est qu’une mise en scène et une opération de mise au vert du sieur Elongo, l’une des figures très emblématiques du tribalisme et du vol, si chers à Sassou.

Question : Pourquoi maintenant, pas avant ? Il faut comprendre Sassou, il a besoin de frapper un grand coup pour marquer quelques esprits dociles à qui il ne suffit pas grand-chose pour changer d’avis, en leur disant, voilà …j’ai changé, lui qui est perçu par les Congolais comme le garant de l’impunité.  Mais c’est surtout une histoire de gros sous. Une opération séduction grandeur nature à l’endroit de Christine Lagarde et le FMI, auprès desquels l’autocrate congolais attend de l’aide. De la poudre aux yeux donc, pour être bien vu et paraître un tant soit peu crédible après leur avoir caché la colossale dette du pays.

Il y a tellement de voleurs connus ou tapis dans l’ombre que s’il fallait tous les enfermer, les prisons actuelles de Sassou, à coup sûr, viendraient à manquer de place.  Sassou a donc sonné la fin de la création, c’est déjà un bon début. Mais les Congolais, si attachés à sa justice ne comprendront pas qu’il s’arrête en si bon chemin. Pas sûr qu’ils se contentent de ces quelques Sugar Dady et ces petits poissons qui se sont empiffrés des miettes qui tombaient des tables de ses orgies festives, même si, c’est vrai, ce sont des voleurs qui méritent bien la prison. Vous nous avez servis l’entrée, venons-en au plat de résistance.

Peut en effet mieux faire. Encore un peu d’efforts Mr Sassou, les Congolais vous en sauront gré. Voici en vrac un échantillon non exhaustif de quelques poids lourds, champions toutes catégories, que les Congolais soupçonnent sérieusement d’avoir fait des folies avec leur argent. Au nom de ta justice, nos compatriotes souhaitent vivement que soient entendus les citoyens ci-après :

Denis Sassou Nguesso, Antoinette Sassou Nguesso, Christel Sassou Nguesso, ,Edgard Nguesso, Maurice Nguesso,  Willy Nguesso, Julienne Sassou Nguesso, Ninelle Sassou Nguesso, Jean Jacques Bouya, Willy Etoka, Aimé Emmanuel Yoka, Firmin Ayessa, Jean Dominique Okemba, Jean François Ndenguet, Jean Olessongo Ondaye, Alfred Onanga, Raoul Ominga, Jérôme Koko, Denis Gokana, Thierry Moungalla, Ignace Ngakala, Michel Ngakala, Albert Ngondo, Isidore Mvouba, Florent Ntsiba, Rodolphe Adada, Rigobert Mamboundou, Hellot Matson Mampouya.

Jean Jacques MORAWA

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