Mabanckou à l'Elysée, Mokoko placé en garde à vue par Sassou

General Mokoko
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Le Président de la République, François Hollande, s’est entretenu avec Alain Mabanckou, romancier franco-congolais et professeur au Collège de France.
Ils ont évoqué la situation en République du Congo.

Suite à la lettre ouverte qu'il avait adressée au président français, Alain Mabanckou, le célèbre écrivain congolais, a été reçu à l'Elysée. Notre compatriote heureusement ne vit pas au Congo : après ses récentes prises de position sur le régime de Sassou, il est sûr que Pierre Mabiala, l'agité du bocage et sassouiste exalté, aurait sans doute demandé à son obligé, le procureur de la République, d'ouvrir une information judiciaire contre lui et se retrouver devant la DGST, la police politique de Sassou, comme hier le général Mokoko.

Communiqué de l'Elysée (14/6)

Le Président de la République s’est entretenu avec Alain Mabanckou, romancier franco-congolais et professeur au Collège de France.
Ils ont évoqué la situation en République du Congo. Le Président de la République a marqué son attachement à la paix, à la démocratie et aux libertés politiques, qu’il s’agisse de liberté d’expression des citoyens, de liberté de la presse ou de liberté d’action des partis politiques. Il a indiqué que la France restait attachée à un dialogue entre l’ensemble des sensibilités congolaises, dans l’objectif de permettre un large rassemblement et d’apaiser les tensions.

XXXXX

Mokoko placé en garde à vue 

Convoqué hier à la DGST, police politique de Sassou, le général Mokoko a été empêché, après son audition, de regagner son domicile où depuis des mois il est assigné à résidence.

Pour avoir refusé de reconnaître le hold-up électoral de mars dernier, le pouvoir clanique de Monsieur 8% veut l'impliquer dans un procès portant sur l'affaire de la cassette vidéo concernant un prétendu coup d'Etat que le général Mokoko aurait voulu organiser il y a une dizaine d'années, et sur une tentative d'insurrection qu'il aurait voulu fomenter à la veille de la présidentielle, avec l'aide du Gabon...

Un véritable aveu de faiblesse pour le pouvoir, confronté à de graves difficultés économiques et sociales, tant il donne l'impression que sa légitimité est subordonnée à sa reconnaissance par ce général !

Manoeuvre de diversion en vérité qui camoufle mal les défis que monsieur 8 % est incapable de relever : licenciements tous azimuts dans de nombreuses sociétés, dont certaines mettent les clefs sous la porte, surtout à Pointe-Noire ; retard dans le paiement des salaires dans la fonction publique et des pensions de retraite ; dette publique et privée qui explose ; la compagnie aérienne Ecair au plus mal car l'Etat, avec la baisse du prix du baril de pétrole se révélant à présent incapable de continuer à subventionner un tonneau des danaïdes d'ailleurs réduit aujourd'hui à faire la quête ; nombreux chantiers à l'arrêt ; climat politique et social morose du fait de l'impopularité d'un pouvoir illégitime.

La cabale montée contre le général Mokoko est en réalité une tentative d'élimination d'un authentique opposant, à la veille de l'inévitable dialogue inclusif à venir entre les différentes forces politiques congolaises, au profit de soi-disant opposants, plus accommodants. Suivez mon regard.