Sassou aurait demandé à la Cour constitutionnelle d’invalider les candidats...

General Mokoko
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On sait d’ores et déjà que Sassou a instruit la Cour Constitutionnelle, après une réunion nocturne du clan Mbochi, d’invalider la candidature du général Mokoko : le dictateur infatigable se doit en effet d’être le candidat unique du Nord, comme d’habitude. Les juristes sont mis à contribution pour trouver un motif présentable pour l’écarter. On pense que ce motif sera en lien avec l’affaire de la vidéo que Sassou a opportunément sortie le jour de la candidature de Mokoko, dans le journal des bords de Seine de son beau parent.

Le 20 février était la date butoir pour le dépôt des candidatures à la présidentielle avancée unilatéralement par Sassou au 20 mars prochain.

Le dictateur infatigable a été le dernier à se lancer officiellement dans la course, même si tout le monde savait que, décidé de mourir au pouvoir, il n’avait pas changé la Constitution pour rien.

Dans les rangs de l’opposition, Tsaty Mabiala, Okombi Salissa, Claudine Munari, Parfait Kolelas, notamment, sont sur la ligne de départ, Miérassa ayant semble-t-il jeté l’éponge. Des personnalités comme Kignoumbi kia Mboungou et Anguios Nganguia Engambé, présentés à tort ou à raison comme des candidats de diversion ou  des sous-marins du régime en place, ont, avec le général Mokoko, fait également acte de candidature dans les temps impartis.

Tout ce beau monde, après avoir déposé son dossier de candidature est censé  être passé par la case trésor public afin de déposer les 25 millions de FCFA (plus de 38 000 euros) non remboursables exigés comme caution...

Mais le plus important pour être autorisé à prendre le départ de la course reste l’avis de la Cour constitutionnelle, une sorte de « maison de retraite » peuplée d’obligés de Sassou, qui valide les candidatures.

On sait d’ores et déjà que Sassou a instruit cette Cour,  après une réunion nocturne du clan Mbochi, d’invalider la candidature du général Mokoko : le dictateur infatigable se doit en effet d’être le candidat unique du Nord, comme d’habitude. Les juristes sont mis à contribution pour trouver un motif présentable pour l’écarter. On pense que ce motif sera en lien avec l’affaire de la vidéo que Sassou a opportunément sortie le jour de la candidature de Mokoko, dans le journal des bords de Seine de son beau parent.

Parfait Kolélas, à qui une ordonnance d’un obscur juge du Tribunal de grande instance de Brazzaville vient d’interdire d’utiliser les couleurs du MCDDI, le parti qu’il préside depuis la mort de son père, est également dans le collimateur du palais présidentiel. Il faut à tout prix écarter cet ancien ministre, histoire pour Sassou de justifier la majorité de voix qu’il compte bien s’octroyer dans le Pool. C’est le sens de l’achat du soutien de Landry Kolelas à qui il entend laisser faire seul campagne dans ce département, à son seul profit.

D’ici à quelques jours donc, la Cour constitutionnelle se ridiculisera encore plus, et obéira comme d’habitude aux ordres de Sassou. Elle invalidera les candidats indésirables aux yeux du pouvoir, préparant ainsi la énième réélection au premier tour du dictateur infatigable.

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Par Benjamin Bilombot Bitadys

Sassou veut mettre le Congo Brazzaville à feu et à sang

La présidentielle anticipée du 20 mars 2016 est un baril de poudre prêt à consumer. Denis Sassou Nguesso, le PCT et les épigones du « chemin d’avenir » sont de sortie. Et, le sang va couler. En bon dictateur, le calife d’Oyo, Denis Sassou Nguesso n’apprécie pas la concurrence politique. Le grand nettoyage entrepris en mars 1977 avec l’assassinat du commandant Marien Ngouabi et à son arrivée au pouvoir en février 1979 avec l’éviction de Joachim Yhombi Opango se poursuit. Il n’est donc pas surprenant de le voir repartir épée à la main sur les traces de ses adversaires politiques en renouant avec le coup de feu à l’endroit du général Jean-Marie Michel Mokoko.

Entre Denis Sassou Nguesso et son ancien conseiller Jean-Marie Michel Mokoko les désaccords et les recadrages se multiplient, et leur opposition est désormais actée. Le torchon brûle. Entre les deux généraux, la guerre est désormais ouverte et totale. Rien ne va plus. La pomme de discorde ? La présidentielle 2016. Jean-Marie Michel Mokoko a déposé sa candidature officiellement le 18 février 2016 et dispose d’un récépissé de dépôt. Un péché de lèse-majesté. Le général Mokoko a refusé de déférer à une première convocation à la DST. Une seconde lui a été envoyée assortie de menaces de le faire embarquer manu militari. Une troisième, une quatrième convocation n’auront pas plus d’impact sur Mokoko.

André Oko-Ngakala, procureur, a vociféré à Télé-Congo ses intentions de mettre en arrestation Jean-Marie Michel Mokoko.

Jean-Marie Michel Mokoko dormira-t-il en prison ce soir ? Sera-t-il humilié comme le colonel Marcel Ntsourou ?

Aux dernières nouvelles JMM Mokoko a passé la nuit chez lui. Probablement aussi les autres nuits. Le procureur Oko-Ngakala a dû sortir ses canines et sa bobine enfarinée face aux caméras de « Télé Foufou » pour ne pas perdre la face dans un bras de fer différent de celui qu’il eut avec Paulin Makaya.