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Un Collectif réunissant à la fois des personnalités représentant les partis d’opposition et des représentants de la majorité et des associations de la société civile vient de voir le jour à Brazzaville. Un engagement pour faire obstacle au projet de Sassou a été signé à cette occasion. Espérons qu'il ne s'agisse là que d'un premier pas, le collectif ayant vocation à s'ouvrir y compris à des patriotes membres du PCT susceptibles de faire défection et aux associations de la Diaspora...

A l’image des journalistes et des dessinateurs de Charlie Hebdo qui ont toujours refusé, au prix de leur vie, de renoncer à la liberté de la presse, mutatis mutandis l’évêque de Kinkala refuse, de la même façon, de céder à la peur, même quand certains poussent au crime, le désignent comme une cible à abattre. En effet l’exercice n’est pas sans risque au Congo, la soutane ne protégeant nullement les hommes de Dieu. Chacun se souvient comment le cardinal Mgr Emile Biayenda, archevêque de Brazzaville, a été sauvagement assassiné pendant des troubles politiques, en 1977.

Il vaudrait donc mieux s’arcbouter sur son pouvoir et mourir sur le fauteuil présidentiel quitte à entraîner tout le clan dans l’abîme. Après moi le déluge. Comment diable vouloir s’enraciner au pouvoir au point de ne pas craindre de sacrifier la vie de milliers de ses compatriotes ?

Il faut le rappeler, le pouvoir a envoyé le 04 novembre 2014 un commando pour assassiner Monsieur Clément MIERASSA, Coordonnateur du Mouvement Citoyen pour le Respect de l’Ordre Constitutionnel.

Alors que ses partisans attendaient qu'il confirme clairement son projet de changement de constitution par réferendum populaire annoncé lors de son retour de voyage à Cuba, Sassou a tenté l'opération de camouflage suite à la déclaration de son parti, le PCT, voix de son maître, qui s'est prononcé favorablement sur le changement de constitution.  Ce rideau de fumée répandu par Sassou traduit la peur du pouvoir face à la résistance déterminée des Congolais contre son projet de rempiler en 2016.

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La raison de ces mines d’enterrement affichées lors de l'audience que le dictateur a accordée aux prélats serait à rechercher dans un document confidentiel que ces derniers lui auraient transmis. Après lui avoir ciré les pompes et passé la brosse à reluire comme il se doit, en portant aux nues « l’homme de la paix » et le « bâtisseur infatigable » les évêques, dans leur missive, auraient abordé à leur façon le sujet qui fâche.

Une épée de sassouclès plane sur le PCT et Pierre Ngolo. Dire non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 équivaut à désavouer Sassou. Se prononcer pour le changement de la Constitution, c’est aller à contre-courant de l’Histoire.

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