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 Okombi Salissa prend date

C'est chez lui que l'ancien ministre a convié la presse et quelques hommes politiques de la place, surtout ceux de l'opposition. Pour faire une déclaration de candidat à la présidentielle qui éreinte l'homme Sassou dont M. Okombi reconnaît aujourd'hui la responsabilité dans le déclenchement des guerres au Congo, tout en ménageant les "vaincus" de la guerre que sont Lissouba et Kolelas à qui un hommage appuyé est rendu.

Que fera Okombi après un tel discours qui le situe clairement dans l'opposition à l'homme Sassou ? Essaiera-t-il de se poser en candidat du PCT en 2016 ou tentera-t-il l'aventure solitaire ? Les jours prochains permettront d'en savoir plus.

Congolaises, Congolais.

Mes chers concitoyens.

 

Notre pays vit en ce moment une situation qui n'a pas de précédent dans toute notre histoire commune.

 

Notre pays vit en ce moment une situation qui n'a pas de précédent dans toute notre histoire commune. J'avais entendu m’ouvrir à vous de mes réflexions sur ces préoccupations le 05 juin 2015. Des événements malencontreux liés à l'annulation des examens du baccalauréat m'ont retenu à cet égard.

Le calme revenu, notamment après l'ouverture du palais du peuple à tous les vents, je crois pouvoir, mieux, devoir en ce moment faire partage de mon regard sur le cours des choses.

Depuis environ deux ans, les Congolais à l'intérieur et à l'extérieur de notre pays, vivent l'angoisse au quotidien. Dans un monde où il ne se passe plus un seul jour sans que les images tristes mais aussi de joie, en provenance de toute la planète, ne viennent envahir nos écrans.

Chaque jour nous voyons des images des peuples en butte à des régimes qui terrorisent, qui massacrent ou mutilent leurs propres Populations. Bien que des images plus réjouissantes des peuples qui se libèrent des jougs des tyrans viennent nous réconforter, elles n’éclipsent jamais la hantise de la bêtise humaine.

Les Congolais, accablés par les rigueurs du quotidien d'un peuple délaissé, regardent avec admiration les nations africaines qui ont dompté l'alternance démocratique, et profitent des dividendes de la paix et de la stabilité. Malgré tout, ils restent enthousiastes et piaffent de remettre leur pays dans la locomotive des pays qui tirent le continent de l'avant.

Un tel contexte devait porter à gagner en recul et en tempérament lorsque l'on est investi d'une charge publique, dont le statut qui s'y rattache rehausse de symbolisme la voix qui s'exprime d'une telle chaire.

On ne pourra pas dire assez la surprise générale, de voir que les tenants des pouvoirs publics dans notre pays sont dans une logique tout à fait contraire. Le gouvernement de la République et ses Institutions, au lieu d'être le bouclier derrière lequel s'abritent les populations, sont devenus les principaux acteurs et les facteurs des inquiétudes qui règnent. Au lieu de rassurer quant au respect et au maintien de l'ordre, notamment l'ordre constitutionnel, ils redoublent et rivalisent d’imagination pour surenchérir sur la paix et la stabilité du pays.

A croire que le pays est une aire de jeu où on peut jouer a tout! Une aire de jeu où tout est permis. Avant hier, les dignes paysans de notre pays, pêcheurs, cultivateurs, et chasseurs, avaient brusquement été faits des sages du droit constitutionnel pour nous proposer des réformes constitutionnelles. Le ballet des contrées les plus reculées a vécu.

Hier, les jeunes longtemps oubliés dans le chômage, quelques associations familiales choisies sur le tas, étaient devenus ceux auprès de qui les pouvoirs constitués de l'Etat vont chercher conseil sur la marche des affaires de la nation.

A la digne résistance morale des cadres et de l'élite politique du pays, on a opposé les rebuts de la société et tous ceux qui de déconvenue en déchéance au fil des ans, n'ont plus rien à perdre.

Aujourd'hui, c'est le dialogue qui est à l'ordre du jour. Ce moyen de valeur inestimable pour le règlement des différends dans la société, legs des anciens depuis des temps immémoriaux, est galvaudé dans un rituel où l'Etat lui-même y passe. Dans nos us et coutumes, il ne peut y avoir pire affront que de truquer ou d'instrumentaliser le dialogue. Vertu cardinale, on ne recourt au dialogue que pour faire litière des vices qui, ayant eu raison des hommes, ont corrompu les mœurs et exposé la société a tous les travers.

Jamais, mais alors jamais, aucun homme politique de premier plan dans notre pays n'a utilisé le dialogue dans une cohorte de vices pour chasser la vertu. Jamais le dialogue n'a servi à la subversion. Jamais le dialogue n'a été une arme braquée contre le peuple. Jamais le dialogue n'a été un piège qu'on tend aux autres. Jean-Pierre Tchystère Tchicaya disait, je cite, "plus jamais cela. Plus jamais les pouvoirs qui planifient la mort de l'autre". Aujourd'hui, on dialogue pour planifier la mort des Congolais.

On dialogue pour justifier la mort des Congolais demain. On planifie la mort des Congolais, parce que les Congolais, dans leur propre pays, ne demandent rien que le respect de l'ordre, le respect de la loi. On leur a tout pris, on les a privés de tout. On planifie leur deuil parce qu'ils réclament le droit de vivre dans une société libre et démocratique.

Face a l'escalade de la provocation sous toutes les formes, je romps le silence que je me suis imposé depuis plus d'un an pour fixer des repères, pour que personne demain ne présente une défense d'ignorance s'il concourrait de quelque façon que ce soit, a endeuiller nos familles fragiles et vulnérables.

Mon premier acte est de dire à tous les Congolais, où qu'ils se trouvent, de ne point se tromper par rapport au spectacle qui leur est offert à la télévision et dans les médias de masse monopolisés. Il s'agit d'une simple propagande, une propagande trompeuse. Ceux qui s'agitent n'ont pas d'autre choix que de faire semblant de croire en quelque chose. Ils ne croient pas en ce qu'ils font.

Ils n'y croient pas, parce qu'ils n'ont rien pour y croire. Ils n'ont pas la loi avec eux. Ils n'ont pas raison. Leur cause est condamnée au niveau national et international. Tous leurs alliés à l'intérieur du pays ont pris leurs distances. Tous les régimes de ce type tombent les uns après les autres dans le monde. Ils n'ont pas d'avenir.

Chers concitoyens. Devant ce peuple qui a vaincu en 1963 et en 1989, le moment venu, chacun des propagandistes zélés trouvera son chemin. A mesure que nous approcherons de 2016, il y aura de moins en moins de fidèles et de fanatiques. Parce que la cause n'est pas juste.

En 1993, j'avais pris la coordination du Comité d'Action de Défense de la Démocratie Mouvement de Jeunesse, le CADD-MJ, pour participer à la promotion et à la défense des idéaux et résolutions que nous avions tous acceptés à la conférence nationale souveraine de 1991.

Mon adhésion à la démocratie en tant que valeur transcendantale était sans réserve. J'avais fait mienne la pensée de Martin Luther King, qui disait, je cite, "tant qu'un homme n'a pas découvert quelque chose pour lequel il serait prêt à mourir, il n'est pas à même de vivre". J'avais mis ma vie sur l'autel de la démocratie. Dieu seul sait combien de fois lui seul a été mon sauveur entre le 5 juin et le 15 octobre 1997.

D'avoir été aussi près de la mort à maintes reprises, m'avait fait jurer a moi-même, de toujours tout faire pour que cela ne se reproduise plus jamais. J'ai vu trop de vies innocentes perdues en pures pertes, trop de souffrances humaines, trop de destructions matérielles, pour ne pas me résoudre à être prêt à payer n'importe quel prix, pour que l'histoire ne se répète pas.

A l'intérieur de ma famille politique, dès l'après - guerre, nous étions un petit nombre à lutter contre le triomphalisme, et à alerter contre les velléités d'hégémonie ethnique. A mesure que nous nous sommes éloignés de 1997, de telles velléités sont devenues des critères de décision politique, avec le culte de la personnalité comme fondement de l'action publique.

Comme toujours, quand on oublie l'histoire, on est condamné à la répéter. Aucun chaînon n'a manqué dans l'histoire récente du Congo de tout ce que l'on sait des totalitarismes.

Comme dans les totalitarismes belliqueux du vingtième siècle, du culte de la personnalité on est passé à l'institutionnalisation de la personne, lui conférant de façon directe et indirecte tous les pouvoirs de l'Etat. La totalité des pouvoirs ne suffisant pas, il fallait les avoir de façon absolue. Cela a été fait. L'absolutisme ne suffisant plus, on voudrait désormais avoir la perpétuité. En somme, il faudrait avoir le pouvoir absolu à perpétuité. Voilà l'ambition!

Nous avons été trahis. Tous ceux qui ont cru de bonne foi depuis 1991 ont été trahis. Ceux qui étaient présents à la première heure pour la démocratie sont soit morts, soit en prison, soit dans des placards, soit dans la résistance interne, soit encore dans l'opposition. Le pouvoir de I ‘Etat gît dans le clan. Nous luttions pour la démocratie, nous avons récolté le contraire.

Nous avons été trahis.

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Nous allons continuer la lutte. Nous n'accepterons pas que la progression vers l'absoluité perpétuelle se poursuive. Le stalinisme et le nazisme nous ont déjà montré la suite. C'est l'élimination physique systématique de tous ceux qui tendraient à prendre la direction d'une contestation politique de ces ambitions macabres. L'élimination des leaders accomplie, on s'en prend ensuite aux populations sans défense. On les élimine sans compter pour mieux soumettre les survivants.

Il ne faut pas l'oublier, c'est un fait vérifié et établi; au vingtième siècle, les totalitarismes ont fait plus de victimes contre leurs propres populations que la deuxième guerre mondiale.

Mes chers concitoyens, Jamais nous n'avons eu dans ce pays un texte constitutionnel aussi élaboré pour conjurer les démons de la division et les risques d'instabilité politiques. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, nous n'avons jamais été au même moment, aussi proches des démons que nous avions crus avoir muselés. De mémoire collective, c'est la première fois dans notre pays, face à des faits évidents, face à des serments prêtés sur l'honneur et face à un droit qui n'a pas besoin d'être interprété, que des acteurs politiques entreprennent sciemment, méthodiquement, au vu et au su de tous, sous la lumière, d'organiser un assaut contre la paix, contre l'ordre, et la stabilité.

Personne n'a démontré en quoi la constitution actuelle a été nuisible pendant treize ans. Personne n'a démontré ce que nous avons perdu avec cette constitution. Personne non plus n'a démontré ce que nous gagnerons avec le changement, en dehors du statu quo.

Aujourd'hui, pour la première fois dans ce pays, sans aucun flou, les masques tombent. On sait désormais qui joue quel rôle. On sait qui planifie les malheurs et la mort des Congolais.

                                                                                                                                     

Chacun voit de ses propres yeux l'attitude de chaque acteur politique. Chacun observe chaque acteur politique dans ses faits et gestes. Tout est enregistré. On ne pourra plus distribuer les rôles après coup, comme on fait d'habitude, pour attribuer les mauvais rôles aux autres, et s'accaparer des rôles usurpés.

La volonté de braver tout le monde est claire. La volonté de conduire le pays dans l'abîme est manifeste. Après la logique de "I ‘Etat c'est moi", nous allons vers "le Congo c'est moi". Cela est inadmissible! C'est inacceptable!

Mes chers concitoyens,

Une lutte acharnée avait été menée contre le Président Pascal LISSOUBA, qui avait été élu de façon libre et transparente, pour l'empêcher de confisquer les pouvoirs de l'Etat. C'était une lutte sans merci! Tous les moyens avaient été utilisés contre lui.

Le Président Pascal LISSOUBA, ce grand homme, plus souvent mal compris que mal intentionné, n'a jamais, mais absolument jamais rien fait pour revenir au pouvoir. Il n'a jamais acheté une seule munition, une seule arme, pour reconquérir le pouvoir. Tous les Congolais le savent. Personne n'a jamais démontré le contraire.

Nous devons aujourd'hui reconnaître que les années de tranquillité relative que nous connaissons depuis plus de quinze ans maintenant, ne sont pas seulement le fait de ceux qui s'autoproclament à longueur de journée chantres de la paix, mais le fait que des hommes comme, Pascal LISSOÜBA, Jean-Pierre TCI-IYSTERE TCHICAYA, André MILONGO, Bernard KOLELAS. Joachin YHOMBI Opangault, ont privilégié l'intérêt général dans des situations complexes que notre pays a connues.

Depuis lors, ces hommes, chacun a sa façon, ont tous été des artisans de la paix. C'est aussi grâce à eux, qui n'ont jamais mobilisé leurs carnets d'adresse et leurs bases ethniques respectives, que nous avons été en paix pendant toutes ces Années

Personne ne peut sérieusement contester que s'ils l'avaient voulu, ensemble ou individuellement, Tchystère Tchicaya, André Milongo, Bernard Kolelas, Joachin Yhombi Opangault, auraient pu être des causes de graves perturbations. Ils pouvaient continuer à être des causes de troubles. Ils ont choisi la paix.

Je leur rends hommage, et je salue très respectueusement leur dévouement à la nation. D'autres hommes et des femmes de paix sont dans la réserve de la nation. II y en a dans toutes les régions, à tous les niveaux de l'Etat, de la société civile, et des couches sociales.

Des responsables religieux ont prêché et ne cessent de prêcher la paix. Des étudiants, des associations, les diasporas congolaises de partout essaient du mieux qu'ils peuvent de se faire entendre. Mais la machine à détruire veut tout écraser sur son passage. Les extrémistes de tout acabit, rivalisent dans leur jusqu'auboutisme.

Des nouvelles nous parviennent sur le financement et les soutiens multiformes que les pouvoirs constitués du Congo apportent aux autocrates à travers le monde, notamment à ceux qui essaient de se cramponner au pouvoir au mépris de leurs peuples. Ces nouvelles portaient avant sur le Burkina Faso. Elles portent maintenant sur le Burundi. Le gouvernement ne les a pas démenties.

Si tout cela s'avérait, notre pays, sous le contrôle de quelques extrémistes, sera entrain de devenir le foyer du financement de la répression des peuples dans le monde. A notre corps défendant. Nous devenons des acteurs et des facteurs de trouble à la paix et la sécurité internationales.

II n'est pas admissible que l'argent des congolais serve à financer les malheurs des autres peuples.

Nous ne pouvons pas laisser ces faits se perpétuer.

Nous devons tous nous mobiliser au niveau national et international pour leur opposer l'autorité de la loi et l'ordre.

L'article 50 de notre constitution nous oblige, il dispose que "Tout citoyen doit préserver la paix, l'indépendance nationale, l'intégrité territoriale et contribuer à la défense du pays". Nous devons tous agir pour la paix.

Le moment n'est pas celui de céder à la facilité de pointer le doigt accusateur sur qui que ce soit, pour quoi que ce soit, a tort ou a raison. C'est le moment d'agir, de se battre pour construire un autre avenir, plutôt que d'aller chercher ce qui a pu nous opposer dans le passé.

Avec les hommes et les femmes déterminés de toutes les régions qui nous entourent, nous tiendrons la devise qui était déjà la nôtre depuis les bancs du gouvernement; "ceux qui iront contre la démocratie, nous trouveront sur leur chemin".

Mes chers concitoyens,

Le Congo a triomphé de toutes les tentatives tyranniques du passé. Il triomphera de toutes les aventures sur cette voie. Les responsables religieux ont récemment pris leur responsabilité en disant à haute et intelligible voix ce qui leur semble être la voie de la concorde et de l'harmonie sociales. Nous les saluons. Nous saluons toute la mobilisation de la diaspora.

Nous saluons les responsables de l'opposition qui refusent d'être muselés. Ils ont adopté une attitude responsable, digne, et exemplaire. Puisse la nation en prendre acte!

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Nous saluons les responsables politiques de la majorité qui ont pris leurs distances d'avec la coalition des radicaux et des comploteurs. Ils ouvrent la voie à tous ces nombreux résistants de l'intérieur qui ne se sont pas encore exprimés, mais qui le feront avec bravoure le moment venu. Nous saluons les uns et les autres.

Nous saluons tous les acteurs sociaux qui éveillent les consciences et entretiennent la flamme patriotique dans les quartiers et les villages

Nous vous saluons chers amis de la presse, vous sans qui, nos efforts à tous n'auraient que des effets limités. Vous qui surfez pour la liberté de l'information et pour la survie d'une profession indispensable à la démocratie.

Nous saluons les jeunes de notre pays qui sont à l'avant-garde de tout changement, et leur demandons de prendre leur destin en mains.

Nous saluons les femmes du Congo qui ont toujours tant payé des erreurs politiques, et qui ne peuvent pas laisser ceux qui professent le retour des violences prospérer. Ni les jeunes, ni les femmes ne se laisseront abuser. Les cœurs des Congolais ont trop saigné.

La grande majorité silencieuse au sein du PCT donne à penser à la minorité des extrémistes qu'ils peuvent impunément menacer l'ordre et la paix. En tant que député de la majorité, j'assume publiquement que je serai et j'agirai toujours contre les manœuvres des conspirateurs et des fossoyeurs de la démocratie.

Je lance un appel à tous les députés de la majorité. A tous les députés de tous les bords politiques, à se souvenir des motifs de la séparation des pouvoirs. Les pouvoirs de l'Etat sont séparés pour que les uns arrêtent les autres quand il y a un risque de dérive. Nous sommes le pouvoir parlementaire, nous devons arrêter le pouvoir exécutif s'il succombe à des ambitions contraires à sa vocation, et s'il outrepasse ses limites.

Nous sommes les députés de la nation. Nous ne sommes pas les représentants d'un clan. Nous faisons les lois de la nation. Nous ne pouvons subir que les lois de la nation.

Je m'adresse au Sénat de la République, qui n'est pas un comité des partisans.

Le Sénat est la chambre haute. C'est sa sagesse qui l'élève aux cimes de la nation. Il ne peut pas agir en dehors de la sagesse. Les sénateurs avaient sauvé la République à Rome face à un César qui voulait toujours plus de pouvoir, tous les pouvoirs, et la perpétuité.

Il est depuis devenu une tradition que le Sénat sauve la République et la démocratie.

Les sénateurs du Congo doivent sauver le Congo.

Je salue les membres du gouvernement qui ne font pas mystère de leur opposition au changement de la constitution. Nous comptons que les autres sauront prendre position le moment venu.

Mes chers concitoyens.

Nous devons tous être prêts. Chacun là où il se trouve. Il n'y a pas de petits efforts quand nous sommes nombreux à les fournir. A l’intérieur ou à l'extérieur du Congo. Au sein ou en dehors de l'Etat. Soyons prêts à agir.

Il y a eu le printemps arabe, avant lui il y avait eu Madagascar. Le tour du Burkina Faso est passé. Les peuples ont gagné. La RDC a résisté. Le peuple a dit non. Les Burundais refusent de se laisser démonter. Je leur souhaite plein succès.

Le tour du Congo viendra. Il est entrain d'arriver.

Approprions- nous la leçon du philosophe SENEQUE : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles".

Soyons prêts à agir pour l'avenir de notre pays. Il y a eu la phase des paysans conseillers constitutionnels d'Etat, il y a eu la phase appelée consultations, on a annoncé la tenue d'un dialogue qui sera un énième monologue. Tout cela ne doit tromper personne. Nos regards doivent rester rivés sur le calendrier et la loi.

Nous ne pouvons-nous distancer d'un iota de nos objectifs, qui sont tous justifiés par la morale, par la loi, par l'ordre, et qui rencontrent les vœux de la nation et de la communauté internationale. Il s'agit de la tenue des élections dans le respect du calendrier, et selon des règles acceptées par toutes les parties prenantes. Aucun divertissement ne nous concerne. Quel que soit le nom qu'on lui donne. Aussi, je lance un vibrant appel à tous les Congolais : l'heure du rassemblement a sonné.

Du nord au sud, de l'est à l'ouest ensemble, allons ouvrir démocratiquement les portes du futur en 2016. Ma conviction profonde est que l'alternance démocratique et politique est une chance que nous devons saisir. Nous sommes déjà nombreux et suffisamment qualifiés dans tous les secteurs de la vie nationale, pour mener le Congo sur la seule voie qui compte celle de la démocratie et du progrès social. 2016 est une chance qui nous attend au versant de l'année en cours. Elle est saisissable. Mais elle ne peut être cueillie que si aucun de nous ne manque au rassemblement.

Face à l'appel du destin, les absents à l'Union nationale auront tort. Nous ne sommes pas seuls. Les Nations Unies, l'Union Africaine, et l'Union Européenne ont montré leur constance en faveur du respect des constitutions et de la démocratie en Afrique. Le Président Barak OBAMA l'a dit et redit, le Président François Hollande n'a manqué aucune occasion de le rappeler, même tout récemment, toutes les femmes et tous les hommes illustres sont à l'unisson des peuples, pour porter le message du respect des peuples, du respect des constitutions et de la démocratie.

 

Nous devons être prêts à porter cet élan international.

Enfin, Mes chers concitoyens,

Confions notre passé à la miséricorde de Dieu, notre présent à son

Amour et notre avenir à sa providence.

Je ne le dirai jamais assez mes chers compatriotes, où que vous

Soyez,

Soyez-vous mêmes et prêts!

Soyons prêts.

Vive la République!

Vive la Démocratie!

Je vous remercie.

 

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