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Au moins une quarantaine de morts lors de la chasse au Ntsourou

politique
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Brazza 17/12/2013 à 16H00 - Selon le dernier bilan, annoncé mardi par le clan au pouvoir, 42 personnes dont deux soldats de l'armée auraient été tuées lors de l'opération " chasse au Ntsourou ".

Bien entendu dans la rue à Brazzaville, on pense qu'on est loin de la réalité au regard des moyens militaires déployés.

La menacecontre le pouvoir clanique représentée par ce dangereux bavard qui risquait de trop parler écartée, les armes se sont tues et la paix règne à nouveau dans la capitale. Au suivant ! On dit merci qui ?

Brazza 16/12/2013 à 18h30 - Dernière minute : après des affrontements armés qui aurait occasionné des dizaines de morts et de nombreux blessés, Ntsourou aurait signé la reddition après des négociations menées par quelques hauts gradés de l'armée, de concert avec les Nations Unies...

Bis repetita donc pour Ntsourou qui aura du mal, cette fois-ci, à échapper à la véritable " justice "  congolaise : celle des Nguesso, d'Okemba et de Ndengué, ses meilleurs amis, qui l'accusent d'ores et déjà de " détention d'armes de  guerre " et d' " entretien d'une milice privée "...

Brazza 16/12/2013 à 11 h - Non, ce n'est pas le titre d'un film western spaghetti mais l'opération neutralisation du colonel Ntsourou menée avec force blindés et hélicoptère depuis ce matin du lundi 16 décembre, le tout pour procéder à l'arrestation du colonel Ntsourou dans sa résidence. En milieu de matinée, des explosions et des détonations ont été ainsi entendues à Brazzavillle.

De fait, le scénario était écrit de longue date. C’est celui du début des guerres au Congo. En général, il est écrit par le pouvoir en place, il est toujours le même et commence par une... " simple opération de police " (1).

Sassou, grand metteur en scène sordide l'utilise également pour procéder à des arrestations au grand jour.

Hier dimanche 15 décembre en l'occurrence, explique-t-on, l’armée (ou plutôt un ramassis d'anciens miliciens déguisés en militaires et en policiers) entendait interpeller à la résidence du colonel Marcel Ntsourou des hommes proches de l'ancien responsable adjoint du Conseil national de sécurité coupables de délits sur la voie publique (1). Mais comme tout se sait au Congo, l’information a fuité et la garde de Ntsourou, déjà sur les dents, attendait de pied ferme les assaillants. Une fois les hommes du pouvoir sur les lieux, 

Voilà le travail !

ntsourou4RFI rapporte à ce sujet que " La zone est quadrillée depuis le lever du jour, des blindés sont même arrivés en renfort. Personne n'a le droit de franchir le périmètre. Seuls quelques habitants ont pu passer les barrières pour quitter le secteur. Certains même emportaient avec eux des affaires en fuyant le quartier. Le quartier est désert. Les écoles et administrations ont été évacuées ".

De source informée on annonce néanmoins une médiation entre les deux camps et qu’une réunion du clan au pouvoir se tiendrait autour de Sassou séance tenante. Après combien de morts ?

(1) On se souvient qu'il n'y pas si longtemps le même scénario avait été utilisé pour justifier l'encerclement de la résidence de Maître Mbemba. Le pouvoir avait laissé entendre qu'un homme en armes s'était caché chez l'ancien ministre et que la police le recherchait....