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Concertation politique / Dialogue politique ou la tragi-comédie Conflits d'intérêts / Conflits d'incertitudes, que sais-je !

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Tribune libre

De tout temps, la construction des Etats-nations est une œuvre inachevée. De conflits internationaux en conflits régionaux et guerres fratricides, le Congo-Brazzaville n'a pas échappé à ces turbulences socio-politiques depuis son accession à l'indépendance nominale en 1960.

En 1958 deux hommes, deux leaders politiques, Fulbert Youlou et Jacques Opangault ont fait preuve d’un sens élevé de l’Etat pour circonscrire un ‘’conflit d’intérêt’’ afin de privilégier l’intérêt supérieur de l’Etat.

Le Commandant Marien Ngouabi, dans le contexte de la guerre froide Est/Ouest, à la tête d’un régime dit révolutionnaire, au lendemain de deux tentatives de coup d’Etat en 1970 et 1972, convoqua la première conférence nationale en 1972, censé aplanir les divergences doctrinales entre les radicaux de gauche, les modérés et les libéraux, donc tenter de solutionner un ‘’conflit d’incertitude’’.

En 1991, les effets conjugués de la chute du mur de Berlin et la posture mitterrandienne de la Baule en 1990 ont eu raison du régime de Sassou Nguesso à travers la tenue de la conférence nationale souveraine. La Conférence Nationale Souveraine marqua l’acte inaugural du pluralisme politique, bref un rendez-vous majeur de l’histoire politique qui privilégia les ‘’conflits d’incertitudes’’, d’où la naissance d’un nouveau ‘’contrat social’’, lequel aboutit à l’élection du président Pascal Lissouba au suffrage universel.

1997, marque la rupture brutale du ‘’Contrat social’’ né de la Conférence Nationale Souveraine de 1991. Depuis, deux dialogues (1998, 2000), quatre concertations (Brazzaville, Dolisie, Ewo, Sibiti, Ouesso), aujourd’hui Madingou rythment la vie politique nationale sous le sceau des manœuvres politiciennes de conservation du pouvoir, ruses, corruption…bref, en réalité on n’y traite les ‘’conflits d’intérêts’’ d’un personnel politique en quête de positionnement et repositionnement.

Comme le dit si bien Pierre-Claude-Victor Boiste, ‘’Une des maladies de l'esprit qui s'oppose le plus au bonheur est l'incertitude’’.

Le Congo Brazzaville est malade de l’incertitude : Incertitude institutionnelle, incertitude pour sa survie comme Etat-nation, incertitude socio-économique et culturelle, incertitude pour sa couche juvénile, 60% de la population, incertitude pour son unité dans une ambiance séparatiste vivace mortifère.

La concertation de Madingou est à ce titre un rendez-vous manqué, une tragi-comédie, un anachronisme politique historique, bref un ‘’Dîner des Cons et Judas’’ du peuple et de la nation opprimée.

« Autorité morale » de la dynamique, Incarner l’Espoir, nous aurons de cesse d’appeler, de nous battre aux côtés de la fédération Frocad-Idc-Cj3m, l’UPC de Paulin Makaya, le CNR du Révérend Ntumi, les individualités, ainsi que toutes les forces vives de la nation à la tenue d’un dialogue national véritable inclusif, pour tracer les orientations stratégiques et programmatiques optimales pour notre pays.

J’ai dit.

Guy Mafimba Motoki

Frocad-Idc-Cj3m

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