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Qu’avons-nous fait au bon Dieu ?

politique
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Tribune libre

Qu’avons-nous fait au bon dieu pour avoir des gens comme Henri Blaise Nzonza ?

 La dictature Sassou est effroyable. Elle corrompt les consciences et abrutit les masses. Rares, sont ceux qui en sortent indemnes. Même certaines âmes que l’on croyait à l’abri, censées éclairer les populations sur les enjeux sociétaux, n’y échappent pas. Dans cet abrutissement collectif, les plus courageux rivalisent d’imaginations pour afficher au grand jour leur compromission avec cette dictature sauvage, connue pour être l’une des pires sur le continent en matière de crimes de sang et de crimes économiques. Un tableau tristement sombre qui ferait fuir le commun des mortels, sauf quelques vendus qui veulent toujours en mettre plein les yeux pour briller de mille feux, quitte à se renier eux-mêmes et à déformer la vérité. Le plus important pour ces gens-là, c’est de taper dans l’œil du vieil autocrate et des membres de son clan. Sait-on jamais, l’exercice bien que périlleux pourrait s’avérer très bénéfique et rapporter gros !

En lisant le papier de M. Henri Blaise Nzonza sur son soutien affiché au fils Sassou, j’ai bondi de ma chaise. Je m’y suis pris à plusieurs reprises, croyez-moi, les yeux bien écarquillés, afin de m’assurer que ce qui était sous mes yeux n’était, ni une satire, ni un fake. Mais bien les écrits de celui qui, jusqu’il y a encore très peu, osait s’afficher aux cotés de Parfait Kolélas, en défenseur de la démocratie, combattant pour une alternance politique après, 40 ans à bouffer du Sassou et toutes ses dérives. Mais que lui-a-t-il pris, le sieur Nzonza, pour changer casaque et rouler aujourd’hui pour le fils Sassou ? En tout cas, ce portrait de Christel Sassou, dressé par son opportuniste allié du jour est scandaleux. Dégoutant.

A vrai dire, il n’y a rien de surprenant. Et l’auteur de ce texte insipide ne vient que conforter, une fois de plus, ce que les Congolais savaient déjà de leur classe politique. Un marigot nauséeux de gros pourris rompus aux figures acrobatiques pour toujours être du bon côté et où certains seraient prêts à tout, quitte à pactiser avec le diable en nouant des alliances contre nature.  Des alliances qui, mille fois hélas, nous ont conduits aux tragédies ces dernières années.  Et ce n’est pas prêt de changer !

Autant, je ne dénie pas au sieur Nzonza sa liberté de soutenir Christel Sassou, cela va de soi, c’est son droit, Autant, ce portrait grossier du fils Sassou fait sur mesure pour plaire à un homme, après avoir milité pour le changement, laisse gaga.  Il est trop gros pour être vrai. Tellement faux et grossier que je crains fort qu’il soit bien le seul parmi les rares Congolais à croire aux vertus de celui sur qui il a jeté son dévolu. Car qui a vu Sassou père, a vu Sassou fils. C’est bien connu, dans ces familles de dictateurs, les tares sont héréditaires, ils se transmettent de génération en génération.

Ce qui est bien dans cette dictature, c’est que plus on avance vers sa fin, plus les gens se dévoilent d’eux-mêmes. Point besoin donc d’aller les débusquer pour les démasquer, Henri Nzonza aura bien du mal à convaincre les Congolais sur les vertus de son nouveau poulain qui, comme chacun le sait, n’est pas un saint-homme aux mains propres, tel qu’il a voulu nous le présenter. Loin de là.

Comme son père, le fils Sassou a des mains aussi sales, et à double titre d’ailleurs. D’abord, Il a des mains sales pour tous les crimes perpétués au Pool et ailleurs par son père contre ceux qu’il estime, à tort, s’opposer à son rêve complétement débile d’installer le fiston sur le trône. Oui, le père zigouille tous ceux qui pourraient se dresser en travers la route pour laisser un grand boulevard à l’intronisation de son fils. C’est pourquoi ce soutien incongru de Blaise Nzonza pue le sang de toutes ces victimes du tyran. Enfin, Christel Sassou a des mains sales pour tous les crimes économiques. Depuis des années, l’homme n’a jamais cessé de défrayer la chronique dans les médias du monde entier, dans la rubrique à scandales et de détournements de fonds publics. Contrairement aux élucubrations de Mr Nzonza qui crie au complot et à une cabale contre son nouvel ami, Panama papers, paradise papers et le dernier scandale en date de détournement de fonds publics révélé par Global Witness, pour ne citer que ceux-là, ne sont pas une vue d’esprit. Quid des biens mal acquis et tous les autres scandales non révélés.

Mais qu’il est trop facile de crier au complot ! J’aimerais ici souligner le fait que ceux qui révèlent tous ces scandales du clan Sassou, ce ne sont ni les Makouas, ni les tékés, ni les Bakongos, ni les Gangoulous et d’autres ethnies, identifiées comme les assoiffés du pouvoir et donc, les ennemis de la République. La République des Mbochis. Bien au contraire, ce sont des blancs, complètement indépendants et qui ne lorgnent pas sur ce pouvoir criminel, tribaliste et clanique dont aujourd’hui Mr Blaise Nzonza se fait le porte-parole.

Le sieur Henri Blaise Nzonza justifie, entre autres élucubrations, son soutien au fait que Christel Sassou attribue les bourses, construit et rénove des écoles, fait des dons et fait bénéficier des soins gratuits aux populations. Soit. Et lui, Blaise Nzonza trouve tout ça normal ;  que quelqu’un sorti de nulle part et pour sa propagande, se substitue à l’Etat. Question : d’où Christel Sassou, tire-t-il sa fortune, lui dont on sait qu’il n’a hérité de personne, ni de ses grands-parents très pauvres, ni de ses parents sauf à dire que celle-ci provient du siphonage du trésor public ? ?

Enfin Henri Nzonza dit partager un même idéal que le fils Sassou. J’ai beau chercher ce qui pouvait unir ces ceux-là, à part l’appétit du pouvoir quel qu’en soit le prix, les détournements de fonds publics et le blanchiment de l’argent des Congolais dont le fils Sassou s’est fait une spécialité, je vous avoue, je n’ai rien trouvé. Qui s’assemble, se ressemble dit-on.

Quoi que l’on dise, le Congo n’est pas une monarchie où le pouvoir se transmettrait de père en fils. Et quel fils ?  Mais au-delà de tout, que vaut Henri Blaise Nzonza ? Pas grand-chose, à part l’ombre de lui-même. Donc inutile de s‘attarder aux aboiements d’un homme qui a décidé, tout le monde l’aura compris, de servir de strapontin à la pérennisation d’une dictature aux relents monarchiques. Il n’est ni le premier, ni le dernier, car nombre avant lui l’ont fait. Et ils se retrouvent à la mangeoire,

Qu’on ne se trompe pas. On a vu le père pendant 40 ans. Le fils, lui, sera bien pire. Quant à Henri Blaise Nzonza, il s’est grillé tout seul. Nous payons aujourd’hui le prix de nos erreurs d’appréciation d’hier. C’est pourquoi, au vu de ce que nous endurons, nous veillerons scrupuleusement à ce que des gens comme lui, n’aient pas droit de cité demain, quand la démocratie sera rétablie, pleine et entière.

Jean Pierre Nzolani

Note de la rédaction

Laissons cet individu inconnu au bataillon se mettre au service du clan Sassou mais de grâce, ne l’aidons pas et ne nous rendons pas complices de son « investissement ».

 

Ci-dessous, le texte d’Henri Blaise Nzonza

SOUTIEN A DENIS CHRISTEL SASSOU NGUESSO

Après une analyse profonde de la situation socio politique et après moult réflexions, Je pense qu'il faut un idéal d'un nouveau genre capable de créer une dynamique positive dans notre pays. Ainsi, J'ai décidé de faire un choix pour l'avenir.

En toute responsabilité et tenant compte du paysage politique congolais et des enjeux de l'heure, j'ai décidé de soutenir et promouvoir l’idéal politique poursuivi par l'honorable Denis Christel SASSOU NGUESSO député de la circonscription d'OYO.

J'ai décidé de soutenir :
- Un homme qui partage comme moi la même conscience aiguë des maux qui minent notre pays, la même détermination d'en venir à bout et la même aspiration à un Congo meilleur débarrassé du tribalisme, de tout repli ethnique et régionaliste, un Congo où les idées extrémistes qu'elles viennent du pouvoir ou de l'opposition n'auront plus de place, un Congo où l'esprit de vengeance, la haine et la violence seront bannis, un Congo où le mieux vivre ensemble sera de mise;

-Un fils du pays, victime d’un acharnement soutenu, irrationnel et disproportionné, fruit d’une cabale orchestrée par certains adeptes de la pensée unique ;

- Un congolais qui par ses nombreuses actions à travers la Fondation Perspectives d'Avenir, a permis à plus de 100.000 congolais de bénéficier des soins gratuits lors des Campagnes de Santé Communautaire qui se sont tenues dans tous les départements de la république ;

- Un homme qui dans un élan de solidarité et de générosité, a permis à plusieurs jeunes congolais de bénéficier des bourses d’études et des formations qualifiantes ;

- Un député qui, dans un souci permanent clairement exprimé de voir les élèves étudier dans les bonnes conditions, a permis à travers le Groupement des Associations Bana-Congo de rénover plusieurs établissements scolaires ;

- Un homme politique qui est de ma génération, de notre génération, une génération avertie qui veut rompre avec les vieilles habitudes et les conflits récurrents qui ont plongé notre pays dans le désarroi le plus absolu ;

- Un congolais qui s’inscrit dans une vision qui est celle du Congo de demain et qui manifeste une ferme volonté de combattre les antivaleurs et les comportements déviants ;

- Un leader politique dont le parcours et ses différentes descentes à travers le pays font de lui un homme avisé des difficultés mais aussi des potentialités que celui-ci regorge ;
J’ai décidé de m’inscrire dans une vision et une dynamique républicaine qui tranchent avec certaines considérations révolues.

Je crois en notre pays et en son futur et je crois que nous pouvons faire de notre société un cadre plus juste, aux légitimes ambitions de chaque congolais.

Le Congo d'abord, le Congo pour toujours.

Fait à Paris le 22 septembre 2019

Henri Blaise NZONZA

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