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Journée " ville morte " ce mardi au Congo

Congo B
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Pour le peuple congolais, dans un pays où le chômage frappe 40 % de la population et 60 % des jeunes, selon le Fonds monétaire international (FMI), s’abstenir d’organiser la survie (autrement dit ne pas travailler)  une journée de plus, après le lundi de Pâques, jour férié, représente un véritable sacrifice. Mais nos compatriotes comprennent que c’est là le prix de la liberté et de la dignité.

Sur fond de vague d’arrestations d’opposants par le clan au pouvoir, l’opposition congolaise organise ce mardi 29 mars et pour la première fois de son histoire, sauf erreur, une journée « ville morte ». Une opération destinée à protester contre la « farce électorale » par laquelle Sassou s'est imposé par la force au pouvoir pour la énième fois, depuis plus d’un quart de siècle.

« C’est une première. Nous mettrons en place d’autres actions. Cette fois-ci, c’est une "ville morte", on reste chez nous. Cela veut dire qu’il n’y a personne dans les bureaux, personne ne travaille. En tout cas, la majorité des personnes restent chez elles. Nous évaluerons les résultats de cette journée "ville morte" et nous continuerons les actions pour arriver à faire reconnaître les vrais résultats de l’élection présidentielle », a déclaré à ce sujet Claudine Munari, une des quatre signataires de cet appel.

Du côté du PCT, on feint de s’étonner, à l’exemple de Pierre Ngolo : « Il y a des candidats qui pensent que les résultats présentés ne reflètent pas le verdict populaire (…) Ils ont la possibilité d’engager les procédures, conformément à la loi. Plutôt que de faire cela, on ait recours à des moyens peu orthodoxes qui répondent simplement à une volonté d’instaurer le chaos dans la République, ceci nous le déplorons », a dit cet apparatchik dont il est difficile de comprendre l'inquiétude, vu que son candidat aurait emporté la présidentielle à plus de 60 %...

Pour les Congolais, dans un pays où le chômage frappe 40 % de la population et 60 % des jeunes, selon le Fonds monétaire international (FMI), s’abstenir d’organiser la survie (autrement dit, ne pas travailler) une journée de plus, après le lundi de Pâques, jour férié, représente un véritable sacrifice. Mais nos compatriotes comprennent que c’est là le prix de la liberté et de la dignité.