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Nous sommes prêts au combat

politique
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Droit ou pas droit, Sassou s’en fout. Nous l’avons maintes fois rappelé ici sur Mwinda. Sassou est arrivé deux fois au pouvoir par la force. Il n’en est parti que contraint et forcé, ayant perdu tout moyen de bourrer les urnes. Il n’en repartira donc que par la force car il n’a jamais compris un autre langage que celui de la force. Le reste, ce sont des futilités. Inutile donc de brandir des articles de la constitution à un dictateur qui s’est mis dans la tête que le Congo est sa propriété. Ne parlons même pas de coup d’Etat constitutionnel, terme impropre pour qualifier cette mascarade et toutes les simagrées auxquelles il se livre depuis quelques semaines pour prétendre que le choix en revient aux Congolais. Au Burundi, Pierre Nkurunziza a procédé ainsi malgré la forte opposition de son peuple. Au Rwanda et dans l’autre Congo, Kagamé et Kabila ne cachent plus leurs intentions. Sans la vigilance et la détermination populaires des Burkinabé, Campaoré marcherait sur les traces de Sassou, qui lui-même, marche sur celles de Mugabe. Constitution ou pas constitution, il n’entend pas quitter le pouvoir. A ceux qui ont la mémoire courte, rappelons-nous que peu avant la conférence nationale souveraine en 1991, il plastronnait sûr de ne pas être déboulonné avant que la détermination des travailleurs ne le ramène sur terre et lui ôte ses dernières illusions.

Aux leaders de l’opposition, l’heure n’est plus aux discours convenus, ni aux formules de politesse ampoulées, ni aux dénonciations creuses, ni aux conférences de presse dont Sassou n’a que faire. L’heure est à l’action. Les Congolais nous l’ont bien démontré le 27 septembre dernier en participant massivement au meeting unitaire du boulevard A. Raoul.

Les Congolais sont prêts à braver ce pouvoir sourd et finissant. Pas vous ? Vos tergiversations pourraient vous rendre coupables, voire complices involontaires de Sassou, et confirmer les présomptions de duplicité avec le pouvoir qui pèsent sur des individualités venues grossir nos rangs. La patience a des limites, les Congolais vous regardent et n’attendent que l’appel de l’opposition unie pour déposer Sassou et son clan. Ne dites pas que Sassou vous prend au dépourvu. Nous attendons l’ordre de la mobilisation et le plan de bataille.

Manifestations monstres, opérations ville morte, meetings quotidiens, campagnes d’affichage et distribution de tracts partout dans le pays, invasion des antennes de la radio. Peu importe les moyens du moment qu’ils sont pacifiques et soutiennent la mobilisation de notre peuple. Unis, le dictateur ne pourra rien contre nous. Divisés, c’est à l’installation dynastique du clan Sassou sur le trône du Congo que nous allons assister impuissants. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Nous avons Kabila en face, et Bongo à l’ouest.

Nous avons courbé l’échine pendant trop longtemps. Prenons notre destin en main. Sortons et envahissons les rues de nos villes sur toute l’étendue du territoire en commençant par virer les préfets et sous-préfets, ces supplétifs du pouvoir chargés de bourrer les urnes. Le combat en vaut la peine. Il y va de l’avenir de nos enfants.

La plume libre !

Diaz Mahindou

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