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Sassou : satané président, the pepele is finished

politique
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Nous préférons mourir debout que vivre couchés ; le Congo est un bien commun ...

Voilà la première réponse au dépassement de l’ultime ligne rouge des brazzavillois, venus nombreux au boulevard Raoul, à leur satané président qui se pose en étalon des dictateurs en cette Afrique qui a tant soif de démocratie. De son arrogance, de sa suffisance et de son égo surdimensionné, Sassou sera chassé du pouvoir comme il en était rentré par effraction.

Le président congolais doit au plus vite reconsidérer sa volonté de briguer un mandat additionnel extraconstitutionnel, en conscience, avant que le vent de la révolte ne l’emporte. Il arrive un moment où un homme s’arrête pour une introspection afin de s’interroger sur le sens de son existence et celui de son action politique ...

Cependant, Sassou n’a jamais cessé d’humilier son peuple, de broyer les dignes fils du pays et de brûler les terres entières de ce beau pays tout en brassant du vent. Il est donc temps qu’il récolte la tempête.

Ce méga meeting de l’opposition, ô combien réussi, marque le début de la chute d’un dictateur autiste comme d’ailleurs tous les tyrans du monde. En dépit d’embûches et multiples intimidations, il y avait, sur ce boulevard Raoul, comme un parfum de liberté où l’on sent craqueler les maillons des chaines invisibles qui nous ligotent.

Il s’agit donc d’un commencement car les mécanismes de défense de ce régime sortiront d’autres crocs pour tenter d’anéantir les forces de progrès et de changement. Il est de notre devoir de nous libérer de ce joug dictatorial en comptant sur nos propres forces. Le combat des congolais s’inscrit dans la lutte des peuples oppressés décidés à recouvrer leur dignité longtemps confisquée.

Il faudra bien des actions de cette ampleur voire plus musclées, le cas échéant, afin d’obtenir le départ ou la reddition de Sassou et son clan. Oui, c’est bien connu, oser lutter, c’est oser vaincre. Cette pression devra être maintenue jusqu’à la chute de ce régime. Ainsi, le soleil se lèvera et notre Congo resplendira mettant fin à une longue nuit à l’instar du premier couplet de l’hymne national du pays. Alors, messieurs de l’opposition, le peuple attend le prochain mot d’ordre sans tarder ainsi que des initiatives adaptées selon les circonstances.

Il convient de reconnaitre que ce triste régime doit sa longévité à notre propre passivité, à nos renoncements et notre manque de détermination sur fond de lâcheté, pendant que, des années durant, ici même sur Mwinda, nous n’avons cessé de pointer du doigt ce régime d’essence dictatoriale.

Englués dans l’ethnocentrisme moyenâgeux, les dirigeants africains peinent à intégrer les bouleversements mondiaux en cours. Marquées davantage par le développement numérique, les autoroutes de l’information interconnectent la jeunesse mondiale à travers les réseaux sociaux, accélérant dans la foulée le changement d’époque. Malgré l’archaïsme des structures et le gangstérisme des dirigeants africains passéistes, la jeunesse en lutte pour la liberté et le développement exige la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance et par conséquent la fin des humiliations.

Ces dirigeants et leurs bras armés redoutent surtout leur relégation aux poubelles de l’histoire plutôt méritée tant ils n’auront été que des marionnettes n’excellant que dans l’insignifiant. Alors, ils osent … Désormais, les populations les envoient paitre.

Même si la tâche est rude, jamais l’Afrique subsaharienne n’a été aussi proche du salut dans sa quête de la liberté notamment dans sa volonté de se défaire des dictatures qui s’étaient empressées de se substituer aux colons au lendemain des indépendances.

L’une des plus rétrogrades d’entre-elles, de triste réputation, à califourchon sur l’équateur en Afrique centrale, narguent les démocrates et les républicains en empruntant leur rhétorique. Scotcher pendant 32 ans à la tête du Congo, Sassou devra affronter les congolais qui ont sonné l’allie et s’apprêtent à le congédier, par une épreuve de force. Un refrain que la quasi-totalité des congolais murmure : dégage.

Le voile de l’urbanité des discours officiels ne saurait masquer le caractère répressif et antidémocratique d’un régime usé et déjà vomi voici deux décennies. A l’instar de la queue d’un singe que l’on aperçoit toujours, les accents belliqueux du président congolais percent de temps en temps les tympans, rappelant constamment qu’il demeure avant tout un seigneur de guerre. Mais ses menaces ne portent plus comme naguère : Nous préférons mourir debout que vivre couchés ; le Congo est un bien commun ...  

En adossant sa singulière volonté au fonctionnement des institutions, le président congolais poursuit le saccage de son pays en s’attaquant au dernier pan des institutions encore debout : la Constitution. Ainsi déconstruit, le Congo pourrait s’enliser pour longtemps dans la voie de l’instabilité institutionnelle tant les verrous garantissant l’équilibre constitutionnel et l’alternance démocratique auront été fendus. D’où la ferveur constatée autour du NON, ce dimanche, lors de ce méga meeting.

Les ruses de Sassou sont scrutées par ses voisins immédiats. Kabila du Congo démocratique et Biya du Cameroun nourrissent, eux aussi, la même volonté consistant à s’affranchir de la loi fondamentale en vue des mandats additionnels extraconstitutionnels. C’est à désespérer pour l’Afrique, si après un règne trentenaire de Mobutu, les congolais de la RDC devaient encore supporter celui d’un Kabila, totalement aux antipodes démocratiques prônés par le sigle du pays.

Les cas burundais et burkinabé montrent à suffisance l’ampleur de la tâche à laquelle les congolais s’attèlent courageusement. Mais ils soulignent surtout l’avance et la détermination des populations vis-à-vis des autorités administratives et politico-militaires. Les temps ont changé. Les dirigeants africains doivent tirer leur révérence. Et, les congolais, eux, viennent d’adresser un sérieux avertissement à leur président omnipotent.

Abraham Avellan WASSIAMA

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