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Obama : « je ne comprends pas pourquoi les gens s’acharnent à rester au pouvoir, notamment quand ils ont beaucoup d’argent »

politique
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Premier président américain à s’exprimer à la tribune de l'Union africaine à Addis Abeba, Barack Obama a été très applaudi par son auditoire quand il a critiqué les dirigeants africains qui s'accrochent à leur fauteuil.

Extraits de son discours.

(…) Je constate que parfois des dirigeants politiques refusent de quitter le pouvoir alors qu’ils ont perdu les élections. Et je serai très honnête avec vous : je ne comprends pas cette attitude.

Moi, j’en suis à mon second mandat. Ça a été pour moi un extraordinaire privilège que de servir les américains en tant que président. Je ne puis imaginer un plus grand honneur et un métier plus passionnant. J’adore mes fonctions mais en vertu de la Constitution, je ne peux me représenter. Je crois être un assez bon président et je pense que si je me représentais éventuellement, je gagnerai de nouveau mais je ne peux pas le faire. Il y a beaucoup de choses que j’aimerai faire pour faire,  continuer à faire progresser les Etats unis, mais le droit c’est le droit, la loi c’est la loi et personne n’est au-dessus des lois, pas même le président. Et je serai honnête avec vous en vous disant que je suis impatient de savoir ce que sera ma vie après la fin de mon mandat.

Ça voudra dire que je pourrai à nouveau me promener librement sans avoir une équipe de vigiles autour de moi, passer du temps avec ma famille, venir rendre visite à mes amis en Afrique plus fréquemment.

Alors vraiment, je ne comprends pas pourquoi les gens s’acharnent à rester au pouvoir, notamment quand ils ont beaucoup d’argent.

Quand un dirigeant essaie de changer les règles juste pour rester au pouvoir c’est un facteur de conflit comme nous l’avons vu au Burundi et, souvent, c’est le début d’une pente glissante avec des dirigeants qui en profitent pour dire : «  je suis la seule personne à pouvoir conserver, maintenir l’unité du pays ». Si c’est vrai, c’est un constat d’échec.  Des hommes, à l’exemple de Georges Washington, ont laissé l’héritage puissant, pas parce qu’ils ont seulement construit un pays, pas parce qu’ils ont été au pouvoir, mais parce qu’ils avaient prévu, avant même d’être au pouvoir, de quitter le pouvoir, parce qu’ils avaient développé leur pays.

Lorsqu’il y a des coups d’Etat ou ce genre de difficultés, l’Union africaine peut elle-même donner de la voix et rappeler que personne n’est président à vie. Tout pays se porte mieux quand il y a un sang neuf, des personnes neuves au pouvoir.

Moi, je suis un homme relativement jeune disons, mais je sais que quelqu’un qui pourrait apporter de l’énergie, de nouvelles idées est susceptible d’aider mon pays, et ce serait également vrai pour certains de vos pays (...)

Visionner le discours d'Obama

Notre commentaire

Sassou Nguesso n'est pas d'accord avec tout ça. Il dit, avec les camarades membres du PCT, qu'Obama est né à l'étranger, il donne des leçons mais il ne connait pas les réalités de l'Afrique.

Par exemple quand il affirme qu'après le pouvoir, lui pourrait à nouveau se promener librement sans avoir une équipe de vigiles autour de lui, Sassou lui, ne le peut pas, avec ses nombreuses casseroles autour du cou : les disparus du Beach, les crimes économiques et politiques, ses palais d'Oyo, de Marbella, les biens mal acquis, ses affaires, ses enfants neveux, etc... Quoi de mieux que le pouvoir pour le protéger contre tout ça ? Donc les réalités de l'Afrique, c'est de mourir au pouvoir. Regardez Bongo : il est mort au pouvoir, son fils lui a succédé, la famille est tranquille et personne ne lui demande des comptes. C'est le modèle de Sassou.

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