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Pour Souchlaty Poaty, Denis et Antoinette sont des empoisonneurs hors pair

politique
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" Mais, pourquoi, donc, ce diable fait homme, d’apparence joviale, dansant, mangeant et buvant à satiété, mais, dangereux jusqu’à la moelle épinière, ne s’en prendrait-il pas aux chefs de son gang d’empoisonneurs ? Je comprends qu’il ne puisse le faire tant que le travail d’empoisonnement se poursuit de plus belle, presque, quotidiennement, et, que, tout un service, techniquement, outillé y est dédié, chèrement, rémunéré et récompensé. Ce service bien hiérarchisé, dispose de nombreux hommes et femmes qui ont perdu le sens d’humanité consubstantiel au descendant d’Adam. Doté d’importants moyens, il est muni, quasiment, de toutes les catégories de poisons et d’antidotes, en relation avec la police politique chargée de la filature et du renseignement. ". Dixit Alphonse Souchlaty, parlant de Sassou. Diantre !

La seconde partie de l'’interview fleuve accordée par l'ancien premier ministre du Congo à notre confrère Afrique Education se passe de commentaire mais il fait froid dans le dos. Le titre dudit article  : " Denis Sassou Nguesso détourne les trésors spirituels et l'or noir du Kouilou ".

Extraits.

(…) Mon cuisinier avait fini par se confier à moi, ayant échoué, et ne pouvant réussir la sale besogne à lui confiée par l’homme de mains de Sassou-Nguesso dans la foulée de ma démission du poste de premier ministre, le 3 décembre 1990. Par amour du prochain, mettant de côté l’aspect funeste de l’individu, je lui offris une dépendance de ma résidence, en face du palais de Justice, puis, un bout de ma case de Mboukou. Pendant plus de 7 mois jusqu’à ce qu’il se sentît libre de ses mouvements, il était mon protégé, mais, toujours, sous la coupe des tueurs.

Les porteurs du mal, qui répand la terreur, dans le Pays, le délogèrent, le 12 juillet 1991, de Mboukou et, au terme d’une course poursuite éperdue digne d’un western, il monta dans un train en marche à la gare, et rejoignit Brazzaville, pour une semaine, chez moi, avant d’aller se réfugier dans son propre village au Kouilou. Par ironie du sort, il s’agit du village Ndembouanou (collez-moi la paix) où il a été, selon toute vraisemblance, empoisonné, plus tard. Je me trouvais, alors, en Afrique du Sud, quand la triste nouvelle me parvint.

Par ailleurs, un des témoins de la confession de Polycarpe, à ma résidence, le pasteur Fernand Batchi, est mort le 3 mars 2013, ravagé par des maux d’estomac atroces (comme le pauvre Mgr Ernest Kombo). Il me disait avoir été empoisonné par son entourage, après que son épouse, charmante métissée au cœur indéfinissable, se fût échappée, nuitamment, de la maison conjugale pour rejoindre Cabinda, sa ville d’origine, une fois le forfait perpétré.

Il existe, toutefois, une cassette vidéo, enregistrée, le 8 décembre 1990, que je détiens par devers moi, dans laquelle Polycarpe dévoile, devant témoins, en même temps que la trame de sa triste opération, ses déambulations nocturnes avec Pierre Oba, alors bras droit du président et membre redoutable de la police politique, dans les coins et recoins enchanteurs de la capitale.

C’est avec une peine infinie que je vais évoquer la mort de mon ancien conseiller,Jean Louis Mavoungou, qui s’était attablé, dans l’appartement, à Paris, ce soir maudit du 25 novembre 1990, pour consommer, avec moi, une nourriture empoisonnée par Félix, lui-même, tué par ses mandants, la semaine dernière, pour l’empêcher de parler, selon les usages, désormais, rodés du kani d’Oyo (grand chef traditionnel en langue mbochi, plutôt, en langue makoua)

Félix, comme dit plus haut, avait agi sur les Instances de Pierre Oba mis sur mes traces depuis Brazzaville, mais, je ne le sus que plus tard après le deuxième empoisonnement perpétré, celui-là, par le cuisinier, Polycarpe, toujours, par l’entremise du même sinistre Pierre Oba.

Jean Louis  a souffert jusqu’à sa mort, le 21 août 1991, me privant de ses précieux conseils politiques et journalistiques, laissant une jeune veuve et un fils orphelin, perdant une vie à fleur de l’âge que j’eusse, volontiers, voulu racheter de la mienne propre.

Tout ce que j’ai pu faire pour le sauver, médicalement, dans sa terrible souffrance, et, après sa mort, pour me morfondre avec sa famille, organiser ses obsèques, construire sa tombe et satisfaire quelques menus besoins, fut, absolument, dérisoire et vain par rapport à la perte qu’ à titre personnel, j’ai endurée de cet ami génial et irremplaçable.

Si j’ai mis fin au fonctionnement du parti politique qu’avec lui j’avais fondé, c’est en grande partie par ce que, jamais, je n’ai pu transcender son absence écrasante. Mieux valait, donc, tout oublier et me recroqueviller dans l’introspection morose, n’acceptant pas que l’homme fût un loup pour l’homme.

Alors, je lance un vibrant appel à tous ceux et à toutes celles qui se reconnaîtront de faire gaffe car le diable a lâché, vers eux, sa meute d’empoisonneurs dans le but de supprimer les témoins gênants. Ce que rien ne justifie, excepté sa peur de rendre, éventuellement, des comptes aux survivants. En effet, jusque-là, le tueur froid n’a, jamais, loupé ses victimes, empoisonnant à tour de bras, des gens valeureux et innocents, qui s’endorment, actuellement, dans le silence de leurs tombes.

Qu’advienne un échappé diluvien comme moi, qui ne meure de son poison par la grâce de Jésus, et voilà désemparé le criminel, recherchés et punis de mort les coauteurs, étalés, au grand jour, les scandales. A qui donc la faute ? Aux martyrs ? A celui qui est maintenu, en vie, par la volonté de Dieu ?

Evidemment non, la faute en revient au criminel lui-même, c'est-à-dire, à Sassou-Nguesso. Mais, pourquoi, donc, ce diable fait homme, d’apparence joviale, dansant, mangeant et buvant à satiété, mais, dangereux jusqu’à la moelle épinière, ne s’en prendrait-il pas aux chefs de son gang d’empoisonneurs ? Je comprends qu’il ne puisse le faire tant que le travail d’empoisonnement se poursuit de plus belle, presque, quotidiennement, et, que, tout un service, techniquement, outillé y est dédié, chèrement, rémunéré et récompensé.

Ce service bien hiérarchisé, dispose de nombreux hommes et femmes qui ont perdu le sens d’humanité consubstantiel au descendant d’Adam. Doté d’importants moyens, il est muni, quasiment, de toutes les catégories de poisons et d’antidotes, en relation avec la police politique chargée de la filature et du renseignement. Tout est fait pour la liquidation de tous ceux qui sont susceptibles de gêner Sassou-Nguesso dans la préservation morbide de son pouvoir.

Qu’il s’agisse de Pierre Oba, mon crypto-gendre ou d’autres empoisonneurs patentés, car ils sont nombreux, et, je crois, tous, les connaître, maintenant, c’est eux qu’il faut éliminer et non les petits lampions, qui n’ont pour crime que d’avoir accepté, souvent, pour quelques miettes, une mission, aussi, dangereuse et prohibée par la loi et les mœurs de notre pays (chez Polycarpe, 5 millions dès l’acceptation de la mission et 15 millions dès les premières douleurs ou l’évacuation sanitaire du supplicié).

L’empoisonnement est devenu la règle pour mettre les adversaires hors jeu sous le règne du kani d’Oyo, comme, jadis, sous l’empereur Néron. Tout converge, en général, vers Jean Dominique Okemba alias JDO, gardien chevronné de l’héritage magico-fétichiste des Nguesso, l’Obali du clan (chef traditionnel adjoint en mbochi-makoua) (...)

© Afrique Education

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Notre commentaire

Parmi ceux qui ont publiquement dit avoir fait l'objet d'un empoisonnement : Lekoundzou Ossetoumba. C'était, avait-il dit dans un entretien avec la presse, le diagonostic établi par son médecin. Rappelons qu'il voulait, à l'époque, prendre le PCT en mettant le " diable fait homme " en minorité... C'est un homme définitivement affaibli aujourd'hui.

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