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Tsaty Mabiala assigné à résidence par Sassou

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"Un officier m'a tout simplement dit que j'étais interdit de voyager jusqu'à nouvel ordre. Selon cet officier, l'interdiction est simplement verbale, mais ferme et vient de la hiérarchie ", a déclaré Pascal Tsaty Mabiala. " Désormais, je me considère comme un prisonnier au Congo après cette deuxième interdiction " de voyager, a ajouté le député et président du groupe parlementaire de l'UPADS à l'Assemblée nationale, déjà empêché le 6 juillet par la police d'embarquer à bord d'un vol Air France au départ de Brazzaville pour Paris.

Sassou mérite bien le qualificatif de « dictateur » dont la presse internationale et les Congolais l’affublent. Jugez-en. Il peut décider, selon son bon vouloir, d’empêcher le plus arbitrairement du monde, tout citoyen congolais, y compris le chef de son opposition parlementaire d’aller et venir, soit le droit le plus élémentaire qui soit, et qui est même garanti par la Constitution de 2002, bafoué (Cf. Constitution du 20 janvier 2002, article 16 : " Tout citoyen a le droit de circuler librement sur le territoire national. Il a le droit de sortir librement du territoire national, s'il ne fait l'objet de poursuites pénales, et d'y revenir ").

Tsaty Mabiala donc, croyait commme hier Mathias Dzon, vivre dans un pays démocratique où l'on respecte les textes de loi, et surtout le premier d'entre eux, la Constitution. Il avait naïvement, comme le 6 juillet dernier, acheté son billet d’avion afin de prendre le vol d’Air France pour Paris. C’était sans compter avec le droit divin que se sont octroyé Sassou et ses comparses. C'était ignorer que Sassou se fout royalement de la Constitution, des droits de l'homme et des libertés individuelles comme de son premier béret rouge.

Voici comment. A lire cette dépêche de l’AFP.

Un haut responsable du premier parti d'opposition au Congo, Pascal Tsaty Mabiala, a été de nouveau interdit lundi soir par la police d'embarquer à bord d'un vol Air France Brazzaville-Paris, a-t-on appris auprès du politicien, déjà empêché de quitter le territoire congolais début juillet.

"Un officier m'a tout simplement dit que j'étais interdit de voyager jusqu'à nouvel ordre. Selon cet officier, l'interdiction est simplement verbale, mais ferme et vient de la hiérarchie", a déclaré à l'AFP Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, première formation d'opposition).

"Désormais, je me considère comme un prisonnier au Congo après cette deuxième interdiction" de voyager, a ajouté le député et président du groupe parlementaire de l'UPADS à l'Assemblée nationale, déjà empêché le 6 juillet par la police d'embarquer à bord d'un vol Air France au départ de Brazzaville pour Paris.

Des sources policières n'ont pu être jointes lundi soir par l'AFP pour confirmer les déclarations de M. Tsaty Mabiala, et le ministère de l'Intérieur n'a pas donné suite à une demande d'interview.

L'opposant affirme qu'il s'apprêtait à visiter en France sa famille, ainsi que des amis avec qui il comptait parler politique.

Selon lui, l'interdiction de voyager est liée au dialogue que l'opposition et quelques formations de la majorité organisent depuis dimanche, et jusqu'à mercredi, pour s'opposer à un éventuel changement de la constitution de 2002 qui permettrait au président Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat.

"On nous a interdit toutes les salles publiques pour tenir ce dialogue, mais nous avons résolu d'aller nous réunir au siège de l'UPADS. Donc, je me suis attiré les foudres" des autorités, a analysé M. Tsaty Mabiala, qui juge "curieux" que l'Assemblée nationale ne se sente pas "préoccupée" par son cas.

© AFP

Notre commentaire -

Allô Moungalla, allô Okiemy ?

Plus sérieusement, jusqu’à quand les Congolais accepteront-ils que Sassou ait droit de vie ou de mort sur les Congolais ? Jusqu’à quand accepterons-nous sans broncher ce retour à l’esclavage, quand le maître doit vous octroyer un visa pour monter dans un avion ? Franchement ça suffit ! Cela ne peut plus continuer ainsi !


 Demain la justice ?

« La Haute Cour de Justice de Brazzaville a condamné Willy Nguesso, Edgar Nguesso, Christel Nguesso, JDO, Ndengue et huit proches de l’ex-dictateur congolais à la peine capitale pour leur rôle dans la répression du soulèvement d’octobre 2015 consécutif à l’annonce du référendum en vue du changement de la Constitution ».

Les anciens dignitaires en Libye, devant le tribunal...

libye

Nous espérons qu'en 2017 les journaux congolais ne seront pas obligés d'écrire une telle phrase, inspirée de l’actualité libyenne de ce jour 28 juillet 2015, ne fut-ce que parce que la peine de mort a été abolie dans notre pays et qu’elle ne risque pas, croyons-le, d’être rétablie.

Vous avez dit actualité libyenne ? Elle est rapportée ce jour par le magazine " Jeune Afrique ".

« Le tribunal de Tripoli a rendu son jugement mardi, condamnant par contumace le fils de Mouammar Kadhafi, Seif el-Islam, et huit proches de l'ex-"Guide suprême" à la peine capitale pour leur rôle dans leur répression du soulèvement de 2011.

En plus de Seif el-Islam Khadafi, le tribunal libyen siégeant à Tripoli, a notamment condamné à mort le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, également beau-frère du dictateur. Le verdict a été retransmis à la télévision.

Kadhafi fils. Il rêvait de succéder à son père...

khadafifils

Seif el-Islam Kadhafi est le second fils de l’ex-dictateur, ancien homme politique du pays qui s’imaginait succéder à son père en digne héritier à la tête du pays, avant le soulèvement de 2011. Il a été capturé en novembre 2011 dans le sud de la Libye. Depuis, il est détenu à Zenten (ouest) par des miliciens qui ont toujours refusé de le remettre au gouvernement de Tripoli ».

© Jeune Afrique

C’est sans commentaire.