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Le pognon de dingue de Jean Bruno Richard Itoua

politique
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 « Pognon de dingue » : l’expression est de Macron. La formule qualifie les détenteurs des sommes astronomiques qui narguent les pauvres que compte la planète surtout dans l’hémisphère sud.

Précisément, au Congo-Brazzaville, alors que les salariés, les pensionnaires et les étudiants tirent le diable par la queue, l’argent de ce petit pays pétrolier d’Afrique Centrale dort dans les coffres fort des banques occidentales et participe donc à ce titre au développement des pays qui abritent les paradis fiscaux. On dépouille les pays pauvres pour enrichir les pays riches. Cruel paradoxe.

Ceinture

Des écoles en sous-effectif d’enseignants, des entreprises en rupture de contrat, des centres hospitaliers en manque d’équipements et de médicaments et les centres intégrés de santé dont le personnel réclame le payement des salaires ont été fermés dans tout le Congo-Brazzaville. Les populations du Congo-Brazzaville vivent au rythme de «  la rupture ». La crise, la dette publique de 530 milliards de francs CFA soit 117 % du PIB dictent la loi. Dans un pays producteur de bois, les enfants dans les écoles prennent les cours à même le sol. Les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités, les bourses des étudiants sont impayés depuis des mois. Les entreprises privées accumulent des arriérés des salaires pour celles qui n’ont pas encore mis la clé sous le paillasson. Les populations du Congo-Brazzaville se serrent la ceinture. Vivre durement aujourd’hui… Au même moment, Les comptes offshore des paradis fiscaux sont remplis à rebord par des dépôts effectués grâce à des montages financiers sophistiqués réalisés avec le concours des cabinets spécialisés par des proches de Denis Sassou Nguesso : Jean-Jacques Bouya, Denis Christel Sassou, Gilbert Ondongo, Rodolphe Adada, Lucien Ebata, Jean Bruno Richard Itoua Ces hommes sans cœur jouent à qui possède le plus de milliards.

Magot à gogo

Au Congo-Brazzaville, de multiples sources accusent le premier patron de la SNPC d’avoir amassé une colossale fortune après son passage à la tête de la société pétrolière. Jean Bruno Richard Itoua, puisque c’est de lui dont il est question, moyibi ya tarot, ancien employé de la firme pétrolière française Total, actuel ministre de l’Enseignement supérieur, avait été cité dans le scandale des panama papers et des paradis papers et dispose de nombreux comptes offshore. Jean Bruno Richard Itoua possède une fortune dingue au Panama et dans de nombreux paradis fiscaux.

Cadenas

Avec une fortune estimée à 34 millions de dollars, piqués dans la caisse de la SNPC, cachée essentiellement dans les banques du Panama, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur du Congo-Brazzaville Jean Bruno Richard Itoua, vient de subir un revers dans sa tentative de transférer ses avoirs du pays d’Amérique Centrale, le Panama, à Hong Kong en Chine. Les informations parues dans la presse et la découverte de ses biens immobiliers et fonciers de plusieurs centaines d’hectares par les indignés 242 du président Roland Levi Nitou et Alain Kimpo ont pesé sur cette décision du riche Mbochis. Il est très facile de placer ses avoirs dans les paradis fiscaux, mais aussi très difficile de les retirer, surtout quand les projecteurs des ONG sont fixés sur vous (sacer infos.com, 18 juin 2018). Les descendants de Mobutu Sesé Seko, Jean Bédel Bokassa, Jean-Claude Duvalier … éprouvent de pires difficultés pour retirer l’argent des comptes offshore fermés à double tour. Ils se mordent les doigts.

Odeur

Pamelo Mounka a chanté : « L’argent appelle l’argent  », Lutumba Simarro : « Mbongo » et les Saintes Ecritures nous enseignent « Tu mangeras à la sueur de ton front » et « l’argent est un bon maître et un mauvais serviteur ». La Bible recommande : « Tu ne voleras point ». Mais, là où le pognon abonde, le vol surabonde. Du blé, du beurre, du bifton, du flouze, de l’oseille, des briques, des ronds… Depuis le « pognon de dingue  » lâché par Emmanuel Macron jusqu’à l’indemnité royale de l’ancien PDG de Carrefour, en passant par les salaires des stars du foot qui courent derrière un ballon au Mundial 2018 en Russie, l’argent n’a pas la même odeur. Toutefois, mbongo, nguéla, ntakou, meya, ndzi, nzimbou, makouta, mossolo, , volé aux congolais par Denis Christel Sassou Nguesso, Rodolphe Adada, Jean Richard Itoua, Gilbert Ondongo, Lucien Ebata … dégage l’odeur du pétrole. L’argent volé aux populations du Congo-Brazzaville par Henri Djombo pue l’odeur des forêts. C’est curieux que la justice du Congo-Brazzaville n’ait pas été jusque-là incommodée par l’odeur pestilentielle du pognon de dingue. Habitué à brasser l’argent sale, André Oko Ngakala, procureur de la République, n’a pas jugé nécessaire d’ouvrir une information judiciaire contre les resquilleurs du Congo-Brazzaville . Et pourtant, il suffit de se baisser et de ramasser. Denis Sassou Nguesso a installé au Congo-Brazzaville le règne de l’impunité et des hommes forts. Jean Bruno Richard Itoua avec son pognon de dingue bénéficie de cette impunité en continuant de se la couler douce.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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