Atteintes graves aux libertés fondamentales : arrestations arbitraires et Intimidations des opposants au changement de la constitution

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" Nos trois organisations ont été informées de l’arrestation à Pointe-Noire depuis le lundi 20 juillet 2015 de Destin Pathurel PANDI et de sa détention dans un lieu inconnu. Agé de 20 ans, l’infortuné est le fils ainé de Bertin PANDI NGOUARI, président du parti politique FAR, une formation politique proche de l’opposition, lui-même en fuite. " écrivent les ONG des droits de l'Homme au Congo.

Note de position

La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH), la Commission Diocésaine Justice et Paix de Pointe-Noire (CDJP) et l'Observatoire Congolais des Droits de l'Homme (OCDH) manifestent de vives inquiétudes face aux violations massives et récurrentes des droits et libertés fondamentaux en République du Congo.

D'une part, depuis la tenue du dialogue national sans exclusif’’ de Sibiti initié à la demande du Président de la République et d’autre part, celui de l’opposition organisé à Brazzaville auxquels se sont dégagés deux positions diamétralement opposées, la RPDH, l’OCDH et la CDJP constatent avec beaucoup de regret, l’installation d’un climat de psychose essentiellement caractérisé par les arrestations et détentions arbitraires, les menaces, les intimidations et les restrictions des libertés vis-à-vis des opposants politiques et des citoyens libres opposés au changement de la constitution.

En effet, nos trois organisations ont été informées de l’arrestation à Pointe-Noire depuis le lundi 20 juillet 2015 de Destin Pathurel PANDI et de sa détention dans un lieu inconnu. Agé de 20 ans, l’infortuné est le fils ainé de Bertin PANDI NGOUARI, président du parti politique FAR, une formation politique proche de l’opposition, lui-même en fuite. Destin Pathurel NGOUARI avait d’abord été arrêté le jeudi 16 juillet 2015 et ensuite libéré le samedi 18 juillet accompagné de deux de ses amis. Les autorités policières leur reprocheraient de préparer une désobéissance civile contre le changement de la constitution.  

A Brazzaville, la dernière sortie de la plateforme des Amis d’André OKOMBI SALISSA le dimanche 19 juillet 2015, a été une fois de plus une occasion pour la police nationale de s’illustrer négativement en voulant empêcher la tenue de cette réunion. Des violences ont été infligées par les éléments de la police nationale aux membres de cette entité politique. Ainsi, au cours de cette réunion, la plate forme des Amis d’André OKOMBI SALISSA voulait dénoncer les conclusions du ‘‘dialogue de Sibiti’’, comme l’avait d’ailleurs fait, au cours d’une interview le Général Jean Marie Michel MOKOKO. Certains membres de cette plateforme ont été molestés, d’autres ont vu leurs domiciles vandalisés, c’est le cas de M. Patrice LAGANY et Bertin INKO NGATSEBE. Monsieur LAGANY a été arrêté le 20 juillet 2015 au quartier Diata et incarcéré au Commissariat de Police de la Coupole au centre-ville où il est resté plusieurs heures sans aucune forme d’assistance et y a subi des mauvais traitements.


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