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Le " yuki " (cruche) de Parfait Kolélas fait le plein partout

politique
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Plutôt que de s'éparpiller inutilement, le fils de Kolélas a entrepris de labourer les fiefs traditionnels du parti fondé par son père. Ainsi a-t-il sillonné les quartiers de Brazzaville, Pointe-Noire et le Pool, là où Bernard Kolélas avait réalisé en 1992 ses meilleurs scores. Et le moins qu'on l'on puisse dire c'est qu'il y fait un véritable tabac. Les foules accourent par dizaines de milliers.

Parfait Kolélas connaît les tables de la loi. En matière d'élections présidentielles, il sait qu'au premier tour on rassemble d'abord son propre camp. Au deuxième tour on élargit.

Respectant cette maxime politique élémentaire, plutôt que de s'éparpiller inutilement sur toute l'étendue du territoire, le fils de Kolélas a entrepris de labourer les fiefs traditionnels du parti fondé par son père. Ainsi a-t-il sillonné les quartiers de Brazzaville, Pointe-Noire et le Pool, là où Bernard Kolélas avait réalisé en 1992 ses meilleurs scores. Et le moins qu'on l'on puisse dire c'est qu'il y fait un véritable tabac. Les foules accourent par dizaines de milliers. On s'en doutait déjà un peu depuis les " mega meeting " de l'opposition l'année dernière : c'est bien Kolélas et son parti qui fournissaient le plus gros des troupes. Interdit par Sassou d'utiliser les emblèmes du MCDDI, son parti, Kolélas arbore dorénavant la cruche (" yuki "), son nouveau  logo, lequel s'affiche partout. Chacun a les yeux braqués sur Jean-Marie Michel Mokoko (car, idéalement, on aurait préféré voir le général croiser le fer avec Sassou lors d'un éventuel second tour), mais force est de reconnaître que de tous les candidats de l'opposition, c'est Kolélas qui, sur le terrain, fait largement la différence. D'ailleurs, un certain Moungala, griot de la dernière heure et donc forcément zélé de Sassou qui transpire pour son propre fromage, a bien perçu le danger, critiquant le programme de Kolélas comme étant tribaliste en ce qu'il projette de découper le Congo en quatre grandes provinces, au lieu des douze départements (1) actuels...

Cette popularité avérée assurera-t-elle à Kolélas des chances pour une éventuelle présence au second tour ? Sans doute pas, le dictateur infatigable ayant déjà annoncé à Pointe-Noire qu'il gagnerait... dès le premier tour. Un diktat auquel seul le peuple pourrait s'opposer, en bravant sa soldatesque surarmée et son impressionnant stock de gaz lacrimogène répandu par hélicoptères, malgré les coupures de téléphone, de l'Internet et du signal RFI d'ores et déjà programmées le jour où il annoncera nuitamment sa victoire dès le premier tour...

(1) En comptant Brazzaville et Pointe-Noire

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Sassou contrecarre toute campagne dans le nord du pays

Ce lundi 14 mars, le général Mokoko menace de se retirer de la campagne pour la présidentielle : l'avion et l'hélicoptère qu'il a loués pour battre campagne dans le nord du pays sont bloqués dans les Plateaux, interdits par Sassou de décoller.  Okombi Salissa a subi ces mêmes entraves à Impfondo et a dû prendre la route. Dans ces conditions, Mokoko menace de jeter l’éponge. Plus que jamais le dictateur fait tout pour être l’unique candidat du Nord.