24
Mer, Avr
0 Nouveaux articles

Le parti socialiste opposé au prolongement au pouvoir des présidents prêts à tout pour garder le pouvoir

politique
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

« Je suis attaché à ce que soit respecté les textes constitutionnels, les échéances électorales et les rythmes de la démocratie », a déclaré jeudi matin le président français à Cotonou. Une allusion claire aux chefs d’Etat qui veulent changer les règles du jeu pour rester au pouvoir. Il a cité l’exemple du Burundi où, dit-il, « ces règles ne sont pas respectées et où l’on en mesure les conséquences pour la paix civile. »

 

De son côté le parti socialiste français a publié à cette occasion le communiqué que voici :

 

Bénin : le Parti socialiste salue l'engagement pris pour respecter la Constitution et appelle à suivre l'exemple

Jean-Marc Germain, secrétaire national du pôle mondialisation, régulation, coopération

Maurice Braud, secrétaire national à l'international

Dans un discours solennel prononcé devant les membres du gouvernement et les parlementaires du Bénin, François Hollande a rendu hommage à son homologue, Boni Yayi, dans sa décision de respecter la Constitution en ne se présentant pas à un troisième mandat en 2016.
Le Parti socialiste salue également cette décision responsable venant d'un chef d'Etat qui crée les conditions pour réussir une nouvelle alternance démocratique au Bénin. 
Le Parti socialiste saisit cette occasion pour réitérer avec vigueur son opposition au prolongement au pouvoir des présidents prêts à tout pour garder le pouvoir au-delà des limites imposées par les Constitutions de leur pays. Il est grand temps qu'ils renoncent dès aujourd'hui à leurs projets déstabilisateurs de pays et de régions entières, et qui vont à l'encontre de la volonté des peuples et des enjeux de l'avenir.

 

xxxxxxxxxxxxxx

Un article de RFI

 

Au Bénin, Hollande sermonne les présidents voulant garder le pouvoir

 

Le président français François Hollande a entamé à Cotonou au Bénin sa tournée africaine. Jeudi 2 juillet au matin, il s'est entretenu avec son homologue Thomas Boni Yayi. Il a également tenu un discours très attendu sur la démocratie alors que le président béninois a promis de ne pas briguer un troisième mandat. Cette première étape est donc avant tout politique comme le dévoile son unique discours de cette tournée africaine.

 

Avec l’envoyé spécial de RFI, Christophe Boisbouvier

 

François Hollande a tenu un long discours de plus de 25 minutes devant son homologue béninois et tout un parterre de personnalités. « Je suis attaché à ce que soit respecté les textes constitutionnels, les échéances électorales et les rythmes de la démocratie », a déclaré jeudi matin le président français à Cotonou. Une allusion claire aux chefs d’Etat qui veulent changer les règles du jeu pour rester au pouvoir. Il a cité l’exemple du Burundi où, dit-il, « ces règles ne sont pas respectées et où l’on en mesure les conséquences pour la paix civile. »

 

« Mais alors monsieur le président pourquoi n’avez-vous pas cité également l’Angola et le Cameroun où vous vous rendez maintenant et le Congo Brazzaville dont vous allez recevoir le président à Paris la semaine prochaine ? »

 

A cette question posée à la conférence de presse, François Hollande a répondu qu’il n’allait pas changer de discours selon les pays où il se rendait et que les messages passeraient. Et d’ajouter : « Quand ce sont les mêmes qui ont voulu des changements et qui font ensuite des changements aux changements dans le seul but de se perpétuer, eh bien nous disons qu’il y a un risque pour la stabilité de leur pays. »

 

« Je ne change pas de discours selon les lieux où je me déplace », a précisé M. Hollande lors d’une conférence de presse à Cotonou. « Je vais aller en Angola et au Cameroun, je ne vais pas changer de propos pour autant. Les Constitutions sont faites pour être respectées. Quand ce sont les mêmes qui ont voulu des changements et qui font encore des changements aux changements dans le but de se perpétuer, il y a là un risque, pour la démocratie mais aussi pour la stabilité et la sécurité. »
© RFI

 

Par ailleurs M. Hollande s’est félicité des « trois alternances démocratiques en vingt-cinq ans, des échéances toujours respectées, des élections régulières : autant de preuves que le Bénin a réussi à donner à ses institutions une pleine traduction démocratique ».

 

« La stabilité des institutions, c’est la stabilité du pays », a-t-il également posé.

 

Evoquant le contre-exemple du Burundi, le président a ainsi souligné que « l’acceptation du verdict des urnes [était] la preuve de la maturité de la part de ceux qui gouvernent ».


Lire également

 

Déclaration des forces politiques et sociales opposées au changement de la Constitution

BLOG COMMENTS POWERED BY DISQUS